Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne, Qui veut l'aimer ? Ma belle enfant, on vous le donne Pour un baiser.
Amusez-vous, car je vous vois Inoccupée, A le briser, comme autrefois Votre poupée.
Ce sera moins long que les roses A déchirer,...
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Une nuit claire, un vent glacé. La neige est rouge. Mille braves sont là qui dorment sans tombeaux, L'épée au poing, les yeux hagards. Pas un ne bouge. Au-dessus tourne et crie un vol de noirs corbeaux.
La lune froide verse au loin sa pâle flamme. Hialmar se...
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Rondement, Mathurin Mène dans sa carriole La Dame qui s'affole De filer d'un tel train.
Elle crie au trépas ! Le vieux dit : " Not' maîtresse, N'soyez point en détresse Puisque moi j'y suis pas.
Si y'avait du danger Vous m'verriez m...
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Puisque le gai printemps revient danser et rire, Puisque le doux Horace et que le doux Zéphyre M'attendent au milieu des prés et des buissons, L'un avec des parfums, l'autre avec des chansons, Puisque la terre en fleurs semble un tapis de Perse, Puisque le vent...
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Je t'adore. Soyons deux heureux. Viens t'asseoir Dans une ombre qui soit un peu semblable au soir. Marchons bien doucement. Sois pensive. Sois lasse. Profitons du moment où personne ne passe ; Entrons dans le hallier, cachés par les blés mûrs.
Que ne puis-je...
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Or, nous cueillions ensemble la pervenche.
Je soupirais, je crois qu'elle rêvait. Ma joue à peine avait un blond duvet. Elle avait mis son jupon du dimanche ; Je le baissais chaque fois qu'une branche Le relevait.
Et nous cueillions ensemble la...
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J'allais au Luxembourg rêver, ô temps lointain, Dès l'aurore, et j'étais moi-même le matin. Les nids dialoguaient tout bas, et les allées Désertes étaient d'ombre et de soleil mêlées ; J'étais pensif, j'étais profond, j'étais niais. Comme je regardais et comme j'...
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Nous étions seuls dans l'ombre et l'extase suprême. Elle disait : je t'aime ! et je disais : je t'aime ! Elle disait : toujours ! et je disais : toujours ! Elle ajoutait : nos coeurs sont époux, nos amours Vaincront la destinée, et rien ne me tourmente, Étant, toi...
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Un coup de vent passa, souffle leste et charmant Qui fit tourbillonner les jupes follement. Je la savais ailée, étoilée, azurée, Je l'adorais ; mon âme allait dans l'empyrée A sa suite. Oh ! l'amour, c'est tout ; le reste est vain. Je ne supposais pas que cet être...
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Printemps. Mai le décrète, et c'est officiel. L'amour, cet enfer bleu très ressemblant au ciel, Emplit l'azur, les champs, les prés, les fleurs, les herbes ; Dans les hautes forêts lascives et superbes L'innocente nature épanouit son coeur Simple, immense, insulté...
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