L'ombre s'évapore, Et déjà l'aurore De ses rayons dore Les toits d'alentour ; Les lampes pâlissent, Les maisons blanchissent, Les marchés s'emplissent On a vu le jour.
De la Villette, Dans sa charrette, Suzon brouette Ses fleurs sur...
|
En tous lieux, la foule Par torrents s'écoule ; L'un court, l'autre roule ; Le jour baisse et fuit ; Les affaires cessent, Les dîners se pressent, Les tables se dressent, Il est bientôt nuit.
Là, je devine Poularde fine Et bécassine Et...
|
Ah, Curnonsky, non plus que l'aube, N'était bien rigolo Il regardait le fil de l'eau. C'était avant les Taube.
Et moi j'apercevais - pourtant Qu'on fût loin de Cythère - Un objet singulier. Mystère : C'est un éléphant.
Notre maison étant tout...
|
Paris n'a de beauté qu'en son histoire, Mais cette histoire est belle tellement ! La Seine est encaissée absurdement, Mais son vert clair à lui seul vaut la gloire.
Paris n'a de gaîté que son bagout, Mais ce bagout, encor qu'assez immonde, Il fait le tour...
|
0 ma si fragile compagne, Puisque nous souffrons à Paris, Envolons-nous dans la campagne Au milieu des gazons fleuris.
Loin, bien loin des foules humaines, Où grouillent tant de c?urs bourbeux, Allons passer quelques semaines Chez les peupliers et...
|
Ô ville, tu feras agenouiller l'histoire. Saigner est ta beauté, mourir est ta victoire. Mais non, tu ne meurs pas. Ton sang coule, mais ceux Qui voyaient César rire en tes bras paresseux, S'étonnent : tu franchis la flamme expiatoire, Dans l'admiration des peuples...
|
à la nuit tombante
L'Occident était blanc, l'Orient était noir ; Comme si quelque bras sorti des ossuaires Dressait un catafalque aux colonnes du soir, Et sur le firmament déployait deux suaires.
Et la nuit se fermait ainsi qu'une prison. L'...
|
Midi chauffe et sème la mousse ; Les champs sont pleins de tambourins ; On voit dans une lueur douce Des groupes vagues et sereins.
Là-bas, à l'horizon, poudroie Le vieux donjon de saint Louis ; Le soleil dans toute sa joie Accable les champs...
|
(extrait)
... J'accuse la Misère, et je traîne à la barre Cet aveugle, ce sourd, ce bandit, ce barbare, Le Passé ; je dénonce, ô royauté, chaos, Tes vieilles lois d'où sont sortis les vieux fléaux ! Elles pèsent sur nous, dans le siècle où nous sommes, Du...
|
Sur cette place je m'ennuie, Obélisque dépareillé ; Neige, givre, bruine et pluie Glacent mon flanc déjà rouillé ;
Et ma vieille aiguille, rougie Aux fournaises d'un ciel de feu, Prend des pâleurs de nostalgie Dans cet air qui n'est jamais bleu....
|
|
|