J'étais en liberté quand celle qui m'engage
Dessous un voile blanc me cachait ses beaux yeux,
Mais las ! c'était en vain, car l'épais d'un nuage
Ne le saurait cacher comme l'astre des cieux.

Puis opposant ma vue à ses rais gracieux,
Je la suivais partout sans...

Quand viendra l'heureux temps que je sacrifiré
Mon corps sur votre autel que saint Désir dédie,
Que j'épandrai mon sang en mémoire infinie
D'avoir par une erreur si longtemps soupiré ?

Quand viendra l'heureux jour que je vous offriré
Un bénit cierge ardent avec...

Quand près de toi le travail je repose,
Seule en ce monde image de merveille,
Du long souci, qui mon penser réveille,
Et qu'Amour dicte au parler quelque chose,

Je vois ta face en teint naïf de rose,
Être à la blanche, ou la rouge pareille,
Ore pâlir,...

Quand elle vit à la Mort déployer
L'impiteux trait pour son voisin occire,
En permettant à la pitié d'élire
Siège en son coeur, se prit à larmoyer.

Et tant de traits, qu'Amour vint employer,
Pour me contraindre en infini martyre
Mourir toujours, n'ont...

Quand le désir de ma haute pensée,
Me fait voguer en mer de ta beauté,
Espoir du fruit de ma grand' loyauté,
Tient voile large à mon désir haussée.

Mais cette voile ainsi en l'air dressée,
Pour me conduire au port de privauté,
Trouve en chemin un flot de...

Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles
Qui ont le diable au corps, ou le semblent avoir,
D'une horrible façon corps et tête mouvoir,
Et faire ce qu'on dit de ces vieilles Sibylles :

Quand je vois les plus forts se retrouver débiles,
Voulant forcer...

Quand je voudrai sonner de mon grand Avanson
Les moins grandes vertus, sur ma corde plus basse
Je dirai sa faconde et l'honneur de sa face,
Et qu'il est des neuf Soeurs le plus cher nourrisson.

Quand je voudrai toucher avec un plus haut son
Quelque plus grand...

Morel, quand quelquefois je perds le temps à lire
Ce que font aujourd'hui nos trafiqueurs d'honneurs,
Je ris de voir ainsi déguiser ces seigneurs,
Desquels (comme l'on dit) ils font comme de cire.

Et qui pourrait, bons dieux ! se contenir de rire
Voyant un...

Quand je te dis adieu, pour m'en venir ici,
Tu me dis, mon La Haye, il m'en souvient encore :
Souvienne-toi, Bellay, de ce que tu es ore,
Et comme tu t'en vas, retourne-t'en ainsi.

Et tel comme je vins, je m'en retourne aussi :
Hormis un repentir qui le coeur me...

Quand le Soleil lave sa tête blonde
En l'Océan, l'humide et noire nuit
Un coi sommeil, un doux repos sans bruit
Epand en l'air, sur la terre et sous l'onde.

Mais ce repos, qui soulage le monde
De ses travaux, est ce qui plus me nuit,
Et d'astres lors si...