La fontaine du val profond
Luit au bas des vieilles tourelles
Dont les toitures se défont
Et dont les girouettes grêles
Vont et viennent, viennent et vont.

Jamais la mousse de savon
N’a troublé ses plissements frêles :
Elle est limpide jusqu’au...


...

Comme le flot des mers ondulant vers les plages,
Ô bois, vous déroulez, pleins d’arome et de nids,
Dans l’air splendide et bleu, vos houles de feuillages ;
Vous êtes toujours vieux et toujours rajeunis.

Le temps a respecté, rois aux longues années,
Vos grands...

 
Il est une fontaine heureuse, dont l'eau tombe
Dans un bassin plus blanc qu'une aile de colombe ;
Cette eau limpide, avec de clairs rayonnements,
Sur les dauphins de marbre éclate en diamants.

Elle rend aux vieillards la jeunesse et la force.
Mille jeunes...

 
Rends la sève aux heureux, naïade de Jouvence,
À leurs rapides jours donne un long renouveau ;
Retourne pour eux seuls le fatal écheveau
Dont le fil mesuré vers les ciseaux s’avance.

Ceux-là n’ont pas connu le soupir dès l’enfance,
L’austère appel du Vrai,...

À la morne chartreuse, entre des murs de pierre,
En place de jardin l’on voit un cimetière,
Un cimetière nu comme un sillon fauché,
Sans croix, sans monument, sans tertre qui se hausse :
L’oubli couvre le nom, l’herbe couvre la fosse ;
La mère ignorerait où son...

Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant...

Claire fontaine où rossignole
Un rossignol jamais lassé,
N'es-tu pas le charmant symbole
D'un cher passé ?

Source de fraîche mélodie,
Qui fait fleurir, sous nos frimas,
Ce rosier blanc de Normandie,
Qui ne meurt pas !

À ce bouton de rose...

Comme le flot des mers ondulant vers les plages,
Ô bois, vous déroulez, pleins d'arome et de nids,
Dans l'air splendide et bleu, vos houles de feuillages ;
Vous êtes toujours vieux et toujours rajeunis.

Le temps a respecté, rois aux longues années,
Vos grands...

A la morne Chartreuse, entre des murs de pierre,
En place de jardin l'on voit un cimetière,
Un cimetière nu comme un sillon fauché,
Sans croix, sans monument, sans tertre qui se hausse :
L'oubli couvre le nom, l'herbe couvre la fosse ;
La mère ignorerait où son fils...