La ville, mer immense, avec ses bruits sans nombre,
À sur les flots du jour replié ses flots d’ombre,
Et la Nuit secouant son front plein de parfums,
Inonde le ciel pur de ses longs cheveux bruns.
Moi, pensif, accoudé sur la table, j’écoute
Cette haleine...

 
      Toi dont les cheveux doux et longs
      Se déroulent en onde fière,
      Comme les flots de ta rivière,
      O belle fille de Châlons !
      Penche ta tête parfumée,
      Que je puisse, ô ma bien-aimée !
      Voir baigné par ces cheveux...

 
D’un plus hault vol, d’aile mieux emplumée
Ne la pouuoit rauir ce petit Dieu ;
Et ne pouuoit encor’ en plus hault lieu,
Ny en plus seur sa flamme estre allumée.
Ioachim Du Bellay, Inscriptions.

L’été brille ; Phœbus perce de mille...

 
 Ma foi, mon espoir, mes chants fiers et doux,
 Je t'ai tout donné, jusqu'à mon courroux.
 Ce n'est pas assez, dit ton cœur jaloux.
       Il a bien raison !

 Il me faut bénir ta blonde toison,
 Tes beaux yeux armés pour la trahison,
 Et ton sein de...

 

J’ai vu ces songeurs, ces poètes,
Ces frères de l’aigle irrité,
Tous montrant sur leurs nobles têtes
Le signe de la Vérité.

Et près d’eux, comme deux statues
Qui naquirent d’un même effort,
Se tenaient, de blancheur vêtues,
Deux vierges, la...

 
Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille.
Avant l'heure du bruit, l'heure où chacun travaille,
Allons voir le matin se lever sur les monts
Et cueillir par les prés les fleurs que nous aimons.
Sur les bords de la source aux moires assouplies,
...

 
Il est de par le monde une cité bizarre,
Où Plutus en gants blancs, drapé dans son manteau,
Offre une cigarette à son ami Lazare,
Et l’emmène souper dans un parc de Wateau.

Les centaures fougueux y portent des badines ;
Et les dragons, au lieu de garder...

Camille, quand la Nuit t'endort sous ses grands voiles ;
Quand un rêve céleste emplit tes yeux d'étoiles ;
Quand tes regards, lassés des fatigues du jour,
Se reposent partout sur des routes fleuries
Dans le pays charmant des molles rêveries,
Camille, que vois-tu dans tes...

A cette heure où les coeurs, d'amour rassasiés,
Flottent dans le sommeil comme de blanches voiles,
Entends-tu sur les bords de ce lac plein d'étoiles
Chanter les rossignols aux suaves gosiers ?

Sans doute, soulevant les flots extasiés
De tes cheveux touffus et de...

Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille.
Avant l'heure du bruit, l'heure où chacun travaille,
Allons voir le matin se lever sur les monts
Et cueillir par les prés les fleurs que nous aimons.
Sur les bords de la source aux moires assouplies,
Les nénufars...