• From the French by Louise Stuart Costello

    FAREWELL! since vain is all my care,
      Far, in some desert rude,
    I ’ll hide my weakness, my despair:
      And, ’midst my solitude,
    I ’ll pray, that, should another move thee,
    He may as fondly, truly love thee.

    Adieu, bright eyes, that were my heaven!
      Adieu, soft cheek, where summer blooms...

  • Plus ferme foi ne fut oncques jurée
    A nouveau prince, ô ma belle princesse,
    Que mon amour qui vous sera sans cesse
    Contre le temps et la mort assurée.
    De fossés creux ou de tour bien murée
    N'a pas besoin de ma foi la fortresse,
    Dont je vous fis, dame, reine et maîtresse,
    Parce qu'elle est d'éternelle durée.
    Trésor ne peut sur elle être vainqueur...

  • Diane, en couche, se sentant
    De la rude mort assaillie,
    Et déjà du tout lui étant
    Là vive parole faillie
    A son mari de main pâlie
    Montre un beau fils, produit à l'heure,
    Comme voulant dire: « Ne pleure
    Avecques l'adieu d'un baiser,
    Ce bel enfant qui te demeure,
    Sera pour ton deuil apaiser ».

  • Vos yeux, belle Diane, ont autant de puissance
    Qu'une arquebuse à roue, et vos sourcils voûtés,
    Ce sont deux arcs turquois, qui rendent surmontés
    Les coeurs qui pensent plus faire de résistance,

    Votre front c'est le marbre, où l'archer qui m'offense
    Aiguise à mon malheur ses traits de tous côtés,
    Votre chaste estomac, le séjour des beautés,
    La prison...

  • Diane étant en l'épaisseur d'un bois,
    Après avoir mainte bête assénée,
    Prenait le frais, de Nymphes couronnée.
    J'allais rêvant, comme fais mainte fois,

    Sans y penser, quand j'ouïs une voix
    Qui m'appela, disant : Nymphe étonnée,
    Que ne t'es-tu vers Diane tournée ?
    Et, me voyant sans arc et sans carquois :

    Qu'as-tu trouvé, ô compagne, en ta...

  • Nous ferons, ma Diane, un jardin fructueux :
    J'en serai laboureur, vous dame et gardienne.
    Vous donnerez le champ, je fournirai de peine,
    Afin que son honneur soit commun à nous deux.

    Les fleurs dont ce parterre éjouira nos yeux
    Seront vers florissants, leurs sujets sont la graine,
    Mes yeux l'arroseront et seront sa fontaine
    Il aura pour zéphyrs mes...

  • Diane, ta coutume est de tout déchirer,
    Enflammer, débriser, ruiner, mettre en pièces,
    Entreprises, desseins, espérances, finesses,
    Changeant en désespoir ce qui fait espérer.

    Tu vois fuir mon heur, mon ardeur empirer,
    Tu m'as sevré du lait, du miel de tes caresses,
    Tu resondes les coups dont le coeur tu me blesses,
    Et n'as autre plaisir qu'à me faire...

  • De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes traits,
    La flamme, la clarté de ta face divine ?
    Le haut Amour, grand feu du monde où il domine,
    Luit sur toi, puis sur nous luire ainsi tu te fais.

    Pour toi les beaux pensers, les paroles, les faits
    Il crée en nous par toi, ni jamais trop voisine
    Ne voile son beau feu, qui sans fin enlumine
    Nos coeurs,...

  • Encor que toi, Diane, à Diane tu sois
    Pareille en traits, en grâce, en majesté céleste,
    En coeur, et haut, et chaste, et presqu'en tout le reste
    Fors qu'en l'austérité des virginales lois,

    La riche et rare fleur, qu'en tout ton corps tu vois,
    Ton enbonpoint, ta grâce, et ta vigueur atteste,
    Que puis qu'un autre hymen a dénoué ton ceste
    Virginal, en...

  • Amour trouva Diane en la claire fontaine,
    Lorsqu'elle se baignait dans les flots argentés,
    Sans crainte d'être vue en ces bois écartés
    Où jadis le chasseur perdit la forme humaine.

    Lors il prit en sa trousse une flèche inhumaine,
    Pensant bien entamer ses diverses beautés,
    Comme il fit à Phébus par ses traits indomptés,
    Quand il suivait Daphné qui...