• LE GÉNÉRAL LEMAN.

    C’était aux premiers jours de guerre.

    L’Allemagne entière
    Fatiguait les échos de grands cris éclatants ;
    C’était le temps
    Où ses peuples espéraient voir
    Leurs...


  • ...

  • I

    Malheur à l'enfant de la terre,
    Qui, dans ce monde injuste et vain,
    Porte en son âme solitaire
    Un rayon de l'esprit divin !
    Malheur à lui ! l'impure envie
    S'acharne sur sa noble vie,
    Semblable au Vautour éternel,
    Et, de son triomphe irritée,
    Punit ce nouveau Prométhée
    D'avoir ravi le feu du ciel !

    La...

  •  
    Le souffle inspirateur qui fait de l'âme humaine
                Un instrument mélodieux
    Dédaigne des palais la pompe souveraine :
    Que sont la pourpre et l'or à qui descend à peine
                Des palais rayonnants des cieux ?

    Il s'abat au hasard sur l'arbre solitaire,
                Sur la cabane des pasteurs,
    Sous le chaume...

  • Mais quel Astre, étalant son écharpe d’albâtre,
    Blanchit des vastes Cieux le pavillon bleuâtre ?
    Laissez-moi contempler, du front de ces coteaux,
    Ce disque réfléchi qui tremble sur les eaux !
    Liée à nos destins par droit de voisinage,
    La Lune nous échut à titre d’apanage ;...

  •  
    Cartier ! tu combattis toujours franc et sans dol ;
    La majesté du temps sur ton rêve est passée ;
    L’avenir connaîtra ta profonde pensée,
    Car dans l’azur des cieux ta gloire a pris son vol !

    Maintenant que l’Histoire a flagellé l’Envie
    Dont la lèvre hideuse affligea ta fierté,
    Élève sur l’autel de la postérité,
    En leçon pour nos fils, l’exemple...

  •  
    Ceux même à qui Germanicus était inconnu le pleureront.
    TACITE. Traduction de Dureau de Lamalle.

    Pourquoi des anciens jours réveiller la mémoire ?
    Ma voix suffirait elle à leur immense gloire ?
    Laissez, laissez dormir les antiques douleurs,
    Ne forcez point mes yeux à se mouiller de pleurs.

    Parti du fond de la Syrie,
    Quel...

  • Il est un petit coin dans chaque cœur humain
          Qui n’est jamais entièrement aride,
                    Où germe et lève le bon grain,
                    Où fleurit la vertu solide ;
    Bien planter, bien soigner ce généreux terrain
    Doit être chaque jour le devoir qui nous guide.

    Avez-vous jamais vu ces parcs...

  • Ges de chantar no.m pren talans,
    Tan me peza de so que vei,
    Que metre.s soli’ om en grans
    Com agues pretz, onor e lau,
    Mas era no vei ni non au
    C’om parle de drudaria,
    Per que pretz e cortezia
    E solatz torn’ en no-chaler .

    Dels baros comensa l’enjans,
    C’us no.n ama per bona fei.
    Per so.n sec als autres lo dans,
    E negus om de...

  •  
    Je fus dès la mamelle un homme de douleur ;
    Mon cœur, au lieu de sang, ne roule que des larmes ;
    ou plutôt de ces pleurs Dieu m’a ravi les charmes,
    Il a pétrifié les larmes dans mon cœur.
    L’amertume est mon miel, la tristesse est ma joie ;
    Un instinct fraternel m’attache à tout cercueil ;
    Nul chemin ne m’arrête, à moins que je n’y voie...