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    À Théodore de Banville.

    Tête penchée,
       Œil battu,
    Ainsi couchée
       Qu’attends-tu ?

    Sein qui tressaille,
       Pleurs nerveux,
    Fauve broussaille
       De cheveux,

    Frissons de cygnes
       Sur tes flancs,
    Voilà des signes
       Trop parlants.

    Tu n’es que folle
       De ton corps.
    Ton âme...

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    ...

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    La mer a ses flots et ses perles ;
    Le ciel a le soleil et Dieu ;
    Les forets leur mousse et leurs merles,
    Et mon ange a son grand œil bleu.

    Moi, rimeur, je n’ai qu’une harpe
    Pleine d’une vague langueur ;
    J’ai pour la suspendre une écharpe,
    Et je la porte sur le cœur.

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    I

    C’est un fait reconnu, qu’une bonne fortune
    Est un sujet divin pour un in-octavo.
    Ainsi donc, bravement, je vais en conter une ;
    Le scandale est de mode ; il se relie en veau.
    C’est un goût naturel, qui va jusqu’à la Lune ;
    Depuis Endymion, on sait ce qu’elle vaut .

     

    II

    Ce qu’on fait maintenant, on le dit ; et la cause
    ...

  • Lassé d'amours et des faits de Fortune,
    Tanné d'espoir et d'aimer trop fort une,
    Encloz d'ennui, maintenant je demeure,
    Car Desplaisir prend en moy sa demeure,
    De par Malheur qui tres fort me fortune.

    Dont je me treuve sans que joye nés une
    Soit en mon cueur secrete ne commune :
    Pour quoy je dis que je suis à ceste heure
    Lassé d'amours et des...

  • Il ne faudrait pourtant, me disais-je à moi-même,
    Qu'une permission de notre seigneur Dieu,
    Pour qu'il vînt à passer quelque femme en ce lieu.
    Les bosquets sont déserts ; la chaleur est extrême ;
    Les vents sont à l'amour l'horizon est en feu ;
    Toute femme, ce soir, doit désirer qu'on l'aime.

    S'il venait à passer, sous ces grands marronniers,
    Quelque...