Mon âme languissait, et d'une longue haleine,
Par mes tristes soupirs, j'allégeais en ma peine
Mon éternel regret, et logeais en mes os
Les soucis importuns qui m'ôtaient le repos.
Tout m'était déplaisant et ma gêne cruelle
Me pressait sous l'horreur de sa force mortelle,
Tandis que loin de vous, je n'ai eu en mon coeur
Que peine, que souci, que travail, que...
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Ô Vent plaisant, qui d'haleine odorante
Embaumez l'air du baume de ces fleurs !
Ô Pré joyeux, où versèrent leurs pleurs
Le bon Damoete et la belle Amaranthe !
Ô Bois ombreux, ô Rivière courante,
Qui vis en bien échanger leurs malheurs,
Qui vis en joie échanger leurs douleurs,
Et l'une en l'autre une âme respirante !
L'âge or'leur fait...