• Enfin c’est toi ! Laisse-moi rester dans tes bras ;
    Puis tu m’objurgueras tant que tu le voudras ;
    Mais laisse-moi pleurer dans ton giron, que sais-je ?
    Sur les pieds, vers tes yeux ou mon remords s’allège ;
    Mou remords véritable, ou ma honte plutôt,
    Ma honte véridique à n’en point perdre un mot,
    Et voici, non pas mon excuse... superflue !
    Voici les...

  • - " Enfin, puisque c'est Sa demeure,
    Le bon Dieu, où est-Y ? "
    - " Chut, me dit-elle : Il est sorti,
    On ne sait à quelle heure. "

    " Et de nous tous le plus calé
    Je dis : Satan lui-même,
    Ne sait en ce désordre extrême
    Où diable Il est allé. "

  • Enfin ce traître Amour qui semblait désarmé
    Reprend force en mon coeur, et recouvre sa gloire,
    Je sens encore les feux dont je fus enflammé,
    Et si j'ai triomphé c'est avant la victoire.

    Ce beau soleil d'Amour pour un temps obscurci,
    Que les dédains couvraient comme un épais nuage,
    Rendant de ses rayons tout le ciel éclairci,
    A chassé les brouillas...

  • Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris !
    La beauté qui me blesse, et qui tient mes esprits
    En langueur continue,
    Languit dedans un lit d'un mal plein de rigueur,
    Son beau teint devient pâle, et sa jeune vigueur
    Peu à peu diminue.

    Plus grand heur en ce temps ne pouvait m'advenir,
    Une heure en son logis on ne l'eût su tenir,
    Elle eût fait cent...

  • Enfin, l'Amour cruel à tel point m'a rangé
    Que ma triste dépouille en cendre est convertie,
    Et votre cruauté ne s'est onc amortie,
    Que mon coeur par le feu n'ait été saccagé.

    Au moins pour le loyer de m'avoir outragé,
    Faites ainsi que fit la reine de Carie,
    Non par amour comme elle, ains pleine de furie,
    Buvez le peu de cendre en quoi je suis...

  • Me voici seul enfin, tel que je devais l'être :
    Les jours sont révolus.
    Ces dévouements couverts que tu faisais paraître
    Ne me surprendront plus.

    Le mal que tu m'as fait et ton affreux délire
    Et ses pièges maudits,
    Depuis longtemps déjà les cordes de la lyre
    Me les avaient prédits.

    Au vent de ton malheur tu n'es en quelque sorte
    Qu'un...

  • Fortune enfin piteuse à mon tourment,
    Me fit revoir le soleil de mes yeux,
    Alors qu'Amour me traitant encor mieux,
    Me fit jouir de mon contentement.

    Ô jour heureux, éclairci clairement,
    De mon soleil ! ô soleil gracieux,
    Saint, et luisant plus que celui des cieux !
    Digne de lui en tout le firmament !

    Le grand plaisir, que j'eus de toi...