• A sa Muse – A Diane – A la Jeune Fille de Mégare… [1]

    A SA MUSE

    Pourquoi pleurer, ma Muse, à ton premier printemps,
    Et ceindre ton beau front d’une noire tunique
    Dans des euphorbes d’or à tiges...

  • À peine le soleil, au fond des antres sombres ,
    Avait du haut des cieux précipité les ombres,
    Quand la chaste Diane, à travers les forêts,
          Aperçut un lieu solitaire
    Où le fils de Vénus et les dieux de Cythère
          Dormaient sous un ombrage frais :
    Surprise, elle s’arrête ; et sa prompte colère
    S’exhale en ce discours, qu’elle adresse tout bas...

  • L'HEURE DU BERGER

    C'est l'heure enchanteresse où, dans l'ombre, Diane,
    Versant au sein des bois son plus tendre rayon,
    En secret, vient poser son baiser diaphane
    Sur les lèvres en fleurs du bel Endymion !

    G. M.

    I

    Sur son orbe d'argent s'élevant par degré,...

  • The Ruddy poppies bend and bow,
      Diane! do you remember?
    The sun you knew shines proudly now,
    The lake still lists the breeze’s vow,
    Your towers are fairer for their stains,
    Each stone you smiled upon remains.
      Sing low—where is Diane?
        Diane! do you remember?

    I come to find you through the years,
      Diane! do you...

  • From the French by Louise Stuart Costello

    FAREWELL! since vain is all my care,
      Far, in some desert rude,
    I ’ll hide my weakness, my despair:
      And, ’midst my solitude,
    I ’ll pray, that, should another move thee,
    He may as fondly, truly love thee.

    Adieu, bright eyes, that were my heaven!
      Adieu, soft cheek, where summer blooms...

  • Plus ferme foi ne fut oncques jurée
    A nouveau prince, ô ma belle princesse,
    Que mon amour qui vous sera sans cesse
    Contre le temps et la mort assurée.
    De fossés creux ou de tour bien murée
    N'a pas besoin de ma foi la fortresse,
    Dont je vous fis, dame, reine et maîtresse,
    Parce qu'elle est d'éternelle durée.
    Trésor ne peut sur elle être vainqueur...

  • Diane, en couche, se sentant
    De la rude mort assaillie,
    Et déjà du tout lui étant
    Là vive parole faillie
    A son mari de main pâlie
    Montre un beau fils, produit à l'heure,
    Comme voulant dire: « Ne pleure
    Avecques l'adieu d'un baiser,
    Ce bel enfant qui te demeure,
    Sera pour ton deuil apaiser ».

  • Vos yeux, belle Diane, ont autant de puissance
    Qu'une arquebuse à roue, et vos sourcils voûtés,
    Ce sont deux arcs turquois, qui rendent surmontés
    Les coeurs qui pensent plus faire de résistance,

    Votre front c'est le marbre, où l'archer qui m'offense
    Aiguise à mon malheur ses traits de tous côtés,
    Votre chaste estomac, le séjour des beautés,
    La prison...

  • Diane étant en l'épaisseur d'un bois,
    Après avoir mainte bête assénée,
    Prenait le frais, de Nymphes couronnée.
    J'allais rêvant, comme fais mainte fois,

    Sans y penser, quand j'ouïs une voix
    Qui m'appela, disant : Nymphe étonnée,
    Que ne t'es-tu vers Diane tournée ?
    Et, me voyant sans arc et sans carquois :

    Qu'as-tu trouvé, ô compagne, en ta...

  • Nous ferons, ma Diane, un jardin fructueux :
    J'en serai laboureur, vous dame et gardienne.
    Vous donnerez le champ, je fournirai de peine,
    Afin que son honneur soit commun à nous deux.

    Les fleurs dont ce parterre éjouira nos yeux
    Seront vers florissants, leurs sujets sont la graine,
    Mes yeux l'arroseront et seront sa fontaine
    Il aura pour zéphyrs mes...