J’ai tant vécu, chétif, en ma langueur,
Qu’or j’ai vu rompre, et suis encore en vie,
Mon espérance avant mes yeux ravie,
Contre l’écueil de sa fière rigueur.
Que m’a servi...
J’ai tant vécu, chétif, en ma langueur, Que m’a servi... |
Quand tes yeux conquérants étonné je regarde, Mais quand de te parler parfois je me hasarde, |
Si contre amour je n’ai autre défense Puisque de lui j’endure cette offense. |
Jà reluisait la benoîte journée Tu pris la grâce à toi seule ordonnée, |
Or dis-je bien, mon espérance est morte. Tout me court sus, rien ne me réconforte, |
Puisqu’ainsi sont mes dures destinées, Nymphes des bois qui avez étonnées, |
Ce sont tes yeux tranchants qui me font le courage. |
Muses, that sing Love’s sensual empirie, |
From the French by Louise Stuart Costello |
From “Astrophel and Stella” |