• Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
    Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
    Par le verre brûlé d’aromates et d’or,
    Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor
    L’aurore se jeta sur la lampe angélique,
    Palmes ! et quand elle a montré cette relique
    À ce père essayant un sourire ennemi,
    La solitude bleue et stérile a frémi.
    Ô la...

  • Je t'apporte l'enfant d'une nuit d'Idumée !
    Noire, à l'aile saignante et pâle, déplumée,
    Par le verre brûlé d'aromates et d'or,
    Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor
    L'aurore se jeta sur la lampe angélique,
    Palmes ! et quand elle a montré cette relique
    A ce père essayant un sourire ennemi,
    La solitude bleue et stérile a frémi.

    Ô la berceuse...

  • Le soleil est ma chair, le soleil est mon coeur,
    Le coeur du ciel, mon coeur saignant qui vous fait vivre,
    Le soleil, vase d'or, où fume la liqueur
    De mon sang, est la coupe où la terre s'enivre.

    Les astres sont mes yeux, mes yeux toujours ouverts,
    Toujours dardant sur vous leurs brûlantes prunelles,
    Et mes grands yeux aimants versent sur l'univers,
    Sur...

  • Le poème éploré se lamente ; le drame
    Souffre, et par vingt acteurs répand à flots son âme ;
    Et la foule accoudée un moment s'attendrie,
    Puis reprend : «Bah ! l'auteur est un homme d'esprit,
    Qui, sur de faux héros lançant de faux tonnerres,
    Rit de nous voir pleurer leurs maux imaginaires.
    Ma femme, calme-toi ; sèche tes yeux, ma soeur.»
    La foule a tort...

  • Mystérieux moment où l'on commence à vivre...
    La matière s'anime à ton souffle, mon Dieu.
    L'âme qu'elle a reçue est un rayon de feu
    Qui remonte vers toi, prisonnier qu'on délivre.

    Et la vie est partout. Comme on lit dans un livre,
    Dans le monde insondable on voudrait lire un peu,
    Pour voir si le travail alterne avec le jeu,
    Et si les coeurs parfois...