• C'est peu d'avoir uni dans la reine des fleurs
    Quelque parfum sans âme à de pures couleurs,
    Femme ! Dieu n'eût rien fait, s'il n'eût fait que la rose !
    Mais la fleur prend un souffle et ta bouche est éclose !


  • ...

  • Ta bouche a deux façons charmantes de causer,
    Deux charmantes façons : le rire et le baiser.

    Si vous voulez savoir celle que je préfère,
    J’aime mieux celle-ci, mais l’autre m’est plus chère.

  • Bouche dont la douceur m'enchante doucement
    Par la douce faveur d'un honnête sourire,
    Bouche qui soupirant un amoureux martyre
    Apaisez la douleur de mon cruel tourment !

    Bouche, de tous mes maux le seul allégement,
    Bouche qui respirez un gracieux zéphyr(e) :
    Qui les plus éloquents surpassez à bien dire
    A l'heure qu'il vous plaît de parler doctement ;...

  • Beau corail soupirant, ce pourpre qui me flatte
    Allaite d'espérance et d'amour mes esprits :
    Belle et petite bouche où s'enfante un souris,
    Qui semond à baiser votre vive écarlate.

    Vos dents riches remparts d'une voix délicate,
    Dessus les diamants emporteront le prix :
    Si de votre douceur ils sont tant favoris,
    Que votre langue veuille être leur...

  • Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues,
    Ni le rayon qui court sur son front de lumière,
    Ni sa beauté de jeune dieu qui la première
    Me tenta, ni ses yeux - ces deux caresses bleues ;

    Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche,
    Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche
    Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre,

    Sa...

  • Vostre bouche dit : Baisiez moy,
    Ce m'est avis quant la regarde ;
    Mais Dangier de trop prés la garde,
    Dont mainte doleur je reçoy.

    Laissiez m'avoir, par vostre foy,
    Un doulx baisier, sans que plus tarde ;
    Vostre bouche dit : Baisiez moy,
    Ce m'est avis quant la regarde.

    Dangier me heit, ne scay pourquoy,
    Et tousjours Destourbier me darde...

  • Encore un peu ta bouche en pleurs, encore un peu
    Tes mains contre mon coeur et ta voix triste et basse ;
    Demeure ainsi longtemps, délicieuse et lasse,
    Auprès de moi, ma pauvre enfant, ce soir d'adieu.

    Les formes du jardin se fondent dans l'air bleu,
    Le vent propage en l'étouffant l'aveu qui passe ;
    L'heure semble éternelle au couple qui s'enlace,
    ...

  • Ces liens d'or, cette bouche vermeille,
    Pleine de lis, de roses et d'oeillets,
    Et ces coraux chastement vermeillets,
    Et cette joue à l'Aurore pareille ;

    Ces mains, ce col, ce front, et cette oreille,
    Et de ce sein les boutons verdelets,
    Et de ces yeux les astres jumelets,
    Qui font trembler les âmes de merveille,

    Firent nicher Amour dedans mon...

  • (extraits)

    ... Les fleurs souffrent sous le ciseau,
    Et se ferment ainsi que des paupières closes ;
    Toutes les femmes sont teintes du sang des roses ;
    La vierge au bal, qui danse, ange aux fraîches couleurs,
    Et qui porte en sa main une touffe de fleurs,
    Respire en souriant un bouquet d'agonies.
    Pleurez sur les laideurs et les ignominies,
    ...