Dans les chemins foulés par la chasse maudite,
Un doux gazon fleuri caresse Hermaphrodite.
Tandis que, ralliant les meutes de la voix,
Artémis court auprès de ses guerrières, vois,
Le bel Être est assis auprès d'une fontaine.
Il tressaille à demi dans sa pose...

Quand la Terre encor jeune était à son aurore,
Par-delà ces amas de siècles que dévore
Dans l'espace infini le Temps, ce noir vautour,
À l'époque où j'étais rhapsode en Grèce, un jour
Je quittais, plein de joie, un bourg de Thessalie.
Là, jeune homme frivole en...

 
Les sociétés polies, mais idolâtres, de Rome et d’Athènes,
ignoraient la céleste dignité de la femme, révélée plus
tard aux hommes par le Dieu qui voulut naître d’une fille d’Ève.
Victor Hugo, Littérature et Philosophie mêlées.

Mètre divin,...

 
                  Néère.
Le soir est tiède et pur, le vent pleure. O Myrrha,
Notre jeune Iollas, qui souvent t'admira,
Va venir près de nous, sous l'arbre qui soupire,
Dénouer nos cheveux et caresser la lyre.

                  Myrrha.
Néère, c'est...

 
      Il est dans l’île lointaine
           Où dort la péri,
      Sur le bord d’une fontaine,
           Un rosier fleuri

      Qui s’orne toute l’année
           Des plus belles fleurs.
      Il est une coupe ornée
           De mille...

C'est un riant Éden, un splendide Avalon,
Que le grand Nord féerique a voilé dans sa brume,
Et les chênes géants, l'ombre du frais vallon,
Y montrent pour ceinture une frange d'écume.

Les fiers camellias, les aloès pensifs,
Fleurissent en plein sol dans l'île...

 

Que la cariatide, en sa lente révolte,
Se refuse, enfin lasse, à porter l’archivolte
Et dise : C’est assez !
Victor Hugo, Les Voix intérieures.

C’est le réveil, le déchaînement et la vengeance des cariatides.
Victor Hugo, Le...

 
 Avec ces traits harmonieux, pareils
       À ceux des Nymphes pures,
 Et ce teint rose et ces anneaux vermeils
       Entre les chevelures,

 Avec les noirs sourcils et les grands cils
       Dont l’ombre...

Parfois, lorsque mon âme échappe aux soins jaloux,
Je revois dans un songe épouvantable et doux,
Plein d'ombre et de silence et d'épaisses ramées,
Les jardins où jadis passaient mes bien-aimées.
Mais voici qu'à présent les rosiers chevelus
Sont devenus broussaille...

La Reine Nicosis, portant des pierreries,
A pour parure un calme et merveilleux concert
D’étoffes, où l’éclair d’un flot d’astres se perd
Dans les lacs de lumière et les flammes fleuries.

Son vêtement tremblant chargé d’orfévreries
Est fait d’un tissu rare et sur...