Près de moi se tenait une femme si douce
Que moins doux est un nid fait de plume et de mousse.
Le sourire dormait sur sa lèvre ; ses mains
Caressantes avaient des senteurs de jasmins ;
Ses bras semblaient promettre une étreinte profonde.
Elle était pâle avec la...
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Ce fut un soir d’hiver que ce vaste cadavre
Le vent faisait plier des arbres rabougris |
La vie avance et fuit sans ralentir le pas ; Je m’en vais mesurant d’un sévère compas |
Quand, les temps accomplis, sous les faisceaux romains Remplissant ses palais, le port et les chemins |
Ils me diront, — pauvres fous, — |
Si je suis reine au bal dans ma rote traînante, Voyant mes cheveux d’or ondoyer sur mes reins, |
Sur ce rivage au sable lisse Je disais au flux de la lame : |
Claire est la nuit, limpide est l’onde ; Un bois entr’ouvre sur la rive |
Il est de tristes fleurs qui fleurissent fanées, |
Un soir je m’arrêtai devant une boutique Le long des murs jaunis comme de vieilles pipes |