La vie est simple. Je dis Que nous ignorons sa grâce, Masque transparent, visage Ridicule, tu souris.
Toi, frère des champs, merci : La vie est à ton image. Parle donc, pour être un sage. Soyons plus forts que l'ennui.
J'enferme les...
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La Ville est dans ma chambre Ce fauteuil est un port. Avez-vous vu mes lampes Mes mâts et mes bateaux ?
Le tabac et les vagues Chantantes du ciel noir, Le jeu, le bruit des algues Aux vitres, mes miroirs,
Tout m'y plaît, m'y agrée : ...
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Ô corps tout secoué de prochaines musiques ! Lié contre la table où pèse ton sang noir, laisse-toi transporter d'un rire dramatique et de honteuse ardeur embellis ton espoir.
Fils indigne de l'or natal, apôtre étrange, je désire la mer mon patrimoine bleu ;...
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Grande bête dorée, Amour couleur de femme Les bras ouverts, debout au milieu du chemin Que faites-vous de moi dans cette blanche flamme ? Soutiendrais-je longtemps son éclat inhumain ?
Laissez donc ma sagesse étendre un peu ses ailes, Passer ce bel oiseau sur...
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Désireux de tenir l'été dans ma demeure je tue un lièvre gras et l'emporte au cellier. Le goût de la saison s'y cache tout entier avec l'odeur de l'herbe et ses voix les meilleures.
Sans doute, ce trésor sera bientôt pillé et comme des raisins les mouches...
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Je fis ce masque pour mes frères Avec l'or que j'avais volé (Dieu des chanteurs, ami sévère) A ma vieille sincérité.
Que leurs dédains m'ont réjoui !
- Toute ma vie agenouillée. Un dieu s'y est épanoui Comme une rivière emportée.
On...
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Comme parle et se tait une fille des hommes Comme de grands secrets sont formés par son corps Quel étrange plaisir, à cette heure où nous sommes Aussi libres de tout que les esprits des morts,
Aussi légers, abandonnés, sûrs de nous-mêmes, Aussi loin de la vie...
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Tu ne t'es plus, Seigneur, assis à cette table. Aussi impatient de passer que le sable, parce que je suis seul je parle du bonheur. Ayant mangé ces fruits, je goûte la liqueur.
Ma récompense fut la grandeur de l'attente. L'orage peut noyer les routes éclatantes...
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Joie ardente, corps nouveau Hors des vagues de la danse Vive enfin ta violence Ton orgueil et tes sursauts !
Ah, mon plaisir ! Il te faut Adorer avec silence, Tout cet été qui s'élance Qui s'épuise dans les eaux !
C'est le rôle de ma vie...
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A René Purnal
Les mains dans le brouillard et mon orgueil en bouche Comme une bête tient sa proie ou ses petits, Je respire, je vais. Le monde me saisit, Les couleurs de la vie autour de moi se couchent.
Bariolé de sang, chargé d'un picador, Le...
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