Un liseron, madame, aimait une fauvette.
– Vous pardonnerez bien cette idée au poète
Qu’une plante puisse être éprise d’un oiseau. –
Un liseron des bois, éclos près d’un ruisseau,
Au fond du parc, au bout du vieux mur plein de brèches,
Et qui, triste, rampait parmi les feuilles sèches,
Écoutant cette voix d’oiseau dans un tilleul,
Était au désespoir...
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Ode
Bussy, nostre Printemps s'en va presque expiré,
Il est temps de joüyr du repos asseuré,
Où l'âge nous convie.
Fuyons donc ces grandeurs qu'incensez nous suivons
Et sans penser plus loin joüissons de la vie
Tandis que nous l'avons.
Donnons quelque relasche à nos travaux passez,
Ta valeur et mes vers ont eu du nom assez
Dans le... -
J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie enlacée
A la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,
Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce coeur tout à vous,
Mon coeur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire ;
Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
A penser qu'un mot, un sourire... -
C'est presque l'invisible qui luit
au-dessus de la pente ailée ;
il reste un peu d'une claire nuit
à ce jour en argent mêlée.
Vois, la lumière ne pèse point
sur ces obéissants contours
et, là-bas, ces hameaux, d'être loin,
quelqu'un les console toujours. -
Les Brises ont brui comme des litanies
Et la flûte s'exile en molles aphonies.
Les grands boeufs sont rentrés. Ils meuglent dans l'étable
Et la soupe qui fume a réjoui la table.
Fais ta prière, à Pan ! Allons au lit, mioche,
Que les bras travailleurs se calment de la pioche.
Le clair de lune ondoie aux horizons de soie:
Ô sommeil ! donnez-... -
Vous, ô Dieux, qui à vous presque égalé m'avez,
Et qu'on feint comme moy serfs de la Cyprienne :
Et vous doctes amans, qui d'ardeur Delienne
Vivans par mille morts vos ardeurs écrivez :
Vous esprits que la mort n'a point d'amour privez,
Et qui encor au frais de nombre Elysienne
Rechantans par vos vers vostre flamme ancienne,
De vos Palles moitiez les...