I

Toutes deux mourront vierges.....

II

L’une,
Corps en fleurs et cœur en éveil,...

Une habitude longue et douce lui faisait
Aimer pendant l’hiver les violettes blanches ;
A l’agrafe du châle un peu court sur les hanches
Son doigt fin, sentant bon comme elles, les posait.

Un jour que le soleil piquant et clair grisait
Les moineaux francs criant...

Je suivis dans le bois l’enfant aux cils soyeux.
Non loin d’un petit lac dormant nous nous assîmes ;
Tout se taisait dans l’herbe et sous les hautes cimes ;
Nyssia regardait le lac silencieux,
...

Poet: Léon Dierx

Augias, roi d’Élis, avait trois mille bœufs.
Plein d’aise en les voyant il chérissait en eux
Le bien qu’avaient accru ses longs jours économes.
Mais le Destin jaloux en veut au bien des hommes :
Les murs où s’abritait le mugissant bétail,
Désertés, n’étaient plus qu...

A travers le réseau des branches que l’hiver
Trace avec la vigueur des dessins à la plume,
La lune, comme un feu qui dans le ciel s’allume,
Montait, luisant au bord du bois couleur de fer.

Tu manquais à mon bras, mignonne, et ton pied cher
A qui marcher fait mal et...

Aux Champs Élyséens, Léthé dort immobile.
Pas un souffle dans l’air, dans l’arbre pas un nid ;
Inerte et noir s’étend le fleuve délébile.
Comme au seuil asclépien un serpent de granit,
Aux Champs Élyséens, Léthé dort immobile.

Sous les cyprès obscurs dans l’abîme...

C’est une chambre où tout languit et s’effémine ;
L’or blême et chaud du soir, qu’émousse la persienne,
D’un ton de vieil ivoire ou de guipure ancienne
Apaise l’éclat dur d’un blanc tapis d’hermine.

Plein de la voix mêlée autrefois à la sienne,
Et triste, un...

Le grand cintre de l’arche encadre un clair tableau.
En attendant Avril et pour la bienvenue
Des fleurs, le ciel sourit et le froid s’atténue.
Au premier plan, la rive en pente douce, et l’eau.

Peinte légèrement du bout d’un fin pinceau,
Profilant sur l’azur sa...

Sur la route creusée aux flancs de la colline,
Sur la route qui va d’Orthosie à Milet,
Traîné par deux bœufs blancs dont le garrot s’incline
Et s’élève en cadence, un chariot roulait
Pesamment. — Et lanière aux reins, aux flancs la pique,
Les bœufs gravissaient,...

Çûrya fait resplendir et fumer les rivages.
Avec les jeunes paons et les chèvres sauvages,
Se joue au bord de l’eau Kriçhna, l’enfant divin.

Là-bas, roulant son ombre aux pentes du ravin,
Dans une brume vague où l’aspect se déforme,
L’escarpement confus d’une...