Toutes nous blessent, la dernière
Nous tue, ayant enfin pitié
Quand elle achève sans colère
L’œuvre faite plus d’à moitié.

Les autres, même la plus douce,
Hélas ! nous usent lentement,
Et chacune d’elle nous pousse
Vers le funèbre monument....

L'ombre s'évapore
Et déjà l'aurore
De ses rayons dore,
Les toits d'alentour,
Les lampes pâlissent
Les maisons blanchissent,
Les marchés s'emplissent,
Ou a vu le jour.

De La Villette,
Dans sa charrette,
Suzon brouette
Ses fleurs...

En tous lieux la foule
Par torrents s'écoule ;
L'un court, l'autre roule :
Le jour baisse et fuit.
Les affaires cessent;
Les dîners se pressent,
Les tables se dressent ;
Il est bientôt nuit.

Là, je devine
Poularde fine,
Et bécassine,...

Ah ! combien d'heures blondes
Contient la grappe d'or
De ce matin du monde
Où ma lumière dort.

Elles sont éternelles.
Dans mon joyeux été,
La plus brève d'entre elles
Vaut une éternité.

Regarde-moi, je penche
Mon rêve sur tes yeux...

Aumône au malandrin en chasse
Mauvais oeil à l'oeil assassin !
Fer contre fer au spadassin !
- Mon âme n'est pas en état de grâce ! -

Je suis le fou de Pampelune,
J'ai peur du rire de la Lune,
Cafarde, avec son crêpe noir...
Horreur ! tout est donc sous...

Hier après dîner, trois heures environ,
Je surpris en dormant dans sa chambre m'amie.
La perleuse sueur de sa face endormie
Allait le long du sein roulante en son giron.

Cupidon l'éventait avec son aileron,
Son sein et sa poitrine était nue à demie,
...

Poet: Jean Godard

L'ombre s'évapore,
Et déjà l'aurore
De ses rayons dore
Les toits d'alentour ;
Les lampes pâlissent,
Les maisons blanchissent,
Les marchés s'emplissent
On a vu le jour.

De la Villette,
Dans sa charrette,
Suzon brouette
Ses fleurs sur...

En tous lieux, la foule
Par torrents s'écoule ;
L'un court, l'autre roule ;
Le jour baisse et fuit ;
Les affaires cessent,
Les dîners se pressent,
Les tables se dressent,
Il est bientôt nuit.

Là, je devine
Poularde fine
Et bécassine
Et...

Conte les ans, les mois, les heures et les jours
Et les points de ta vie, et me dis, malhabile,
Où ils s'en sont allés : comme l'ombre fragile
Ils se sont écoulés sans espoir de retour.

Nous mourons et nos jours roulent d'un vite cours
L'un l'autre se poussant...