[3] Avant-propos

Ich kann mein Buch doch nennen, wie ich will
Und orthographisch nach Belieben schreiben!
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DERNIERS VERS DE NOURRIT

Le cygne, lorsqu’il sent venir l’heure suprême,
                En chants mélodieux
À la blonde lumiêre, au beau fleuve qu’il aime,...

Ce poète terrible et divinement doux,
Plus large que Corneille et plus haut que Shakespeare,
Grand comme Eschyle avec ce souffle qui l’inspire,
Ce Calderon mystique et mythique est à nous.

Oui, cette gloire est nôtre et nous voici jaloux
De le dire bien haut à ce...

I

Ainsi, toujours, vers l’azur noir
Où tremble la mer des topazes,
Fonctionneront dans ton soir
Les Lys, ces clystères d’extases !

À notre époque de sagous,
Quand les Plantes sont travailleuses,
Le Lys boira les bleus dégoûts
Dans tes Proses...

Ce n’est pas un travail de nègre,
Pour l’estomac, de faire maigre,
De temps en temps. De plus, disons
Qu’il le faut. De même qu’il urge
Paraît-il, de prendre une purge,
À chaque retour des saisons.

Ainsi donc, ce jeûne est conforme
À la santé comme à la...

Élégie

Cruelle, à quel propos prolonges-tu ma peine ?
Qui t'a sollicitée à renouer ma chaîne,
Quel démon ennemi de mes contentements
Me vient remettre encore en tes enchantements ?
Mon mal allait finir, et déjà ma pensée
Ne gardait plus de toi qu'une...

À Léon Vanier.

Mon jardin fut doux et léger,
Tant qu'il fut mon humble richesse :
Mi-potager et mi-verger,
Avec quelque fleur qui se dresse
Couleur d'amour et d'allégresse,
Et des oiseaux sur des rameaux,
Et du gazon pour la paresse.
Mais rien ne...

A Mérante

Au printemps, quand les nuits sont claires,
Quand on voit, vagues tourbillons,
Voler sur les fronts les chimères
Et dans les fleurs les papillons,

Pendant la floraison des fèves,
Quand l'amant devient l'amoureux,
Quand les hommes, en...

Poet: Victor Hugo

Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car,...

Poet: Victor Hugo

[...] Sus, sus, il faut partir, il faut trousser bagage,
J'entends les grands hérauts de la divinité
Qui me viennent sommer au céleste voyage,
Seigneur, loge mon âme au sein de ta bonté.

Adieu, soleil, qui sors de l'onde marinière
Pour faire voir à tous ce...

Poet: Claude Hopil