Or, puisqu’ils l’ont dit les grands-parents,
que mon bonheur est avec Vous ;
puisqu’ils l’ont voulu les grands-parents ;

puisqu’ils Vous ont désignée de geste,
soyez ma belle chanson de geste,
et, trop, n’ayez crainte en moi...

Poet: Max Elskamp

 
I

Offrons tout ce qu'on doit d'encens, d'honneurs suprêmes
Aux dieux, à la beauté plus divine qu'eux-mêmes.
Puisse aux vallons d'Hémus, ou les rocs et les bois
Admirèrent d'Orphée et suivirent la voix,
L'Hèbre ne m'avoir pas en vain donné naissance !
...

 
J’ai vu Coigny, Bellone, et la victoire ;
Ma foible voix n’a pu chanter la gloire :
J’ai vu la cour ; j’ai passé mon printemps
Muet aux pieds des idoles du temps :
J’ai vu Bacchus, sans chanter son délire :
Du dieu d’Issé j’ai dédaigné l’empire :
J’ai...

 
Des dons du ciel le plus cher à nos yeux
Est ce rayon de l’essence des dieux,
Cet ascendant, ce charme inexprimable,
Ce trait divin par qui l’homme est aimable,
Ce don de plaire enfin plus souhaité
Que n’est l’esprit, plus sûr que la beauté.
Sur tous...

 
Vénus, ô toi, déesse d’Epicure,
Ame de tout, qui remplis la nature,
Qui, mariant tant d’atomes divers,
D’un nœud durable enchaînes l’univers ;
C’est toi qui vis dans tout ce qui respire :
Mais c’est dans l’homme où siège ton empire.
Tu descendis au...

Ô laissez-vous aimer !… ce n’est pas un retour,
Ce n’est pas un aveu que mon ardeur réclame ;
Ce n’est pas de verser mon âme dans votre âme,
Ni de vous enivrer des langueurs de l’amour ;

Ce n’est pas d’enlacer en mes bras le contour
De ces bras, de ce sein ; d’...

Un seul je hais, qui deux me fait aimer
Plus par pitié d'aveuglée jeunesse,
Qui trouve doux ce que je trouve amer,
Que par instinct d'amoureuse détresse,
Laquelle toute au quatrième m'adresse,
Le voyant tout en moi s'iniquiter.

Par quoi, voulant envers...

Tu te plains que plus ne rimasse,
Bien qu'un temps fut que plus aimasse
À étendre vers rimassés,
Que d'avoir biens sans rime assez :
Mais je vois que qui trop rimoye
Sus ses vieux jours enfin larmoye.

Car qui s'amuse à rimacher
À la fin n'a rien à...

Sonnet

Elle feint de m'aimer, pleine de mignardise,
Soupirant après moi, me voyant soupirer,
Et par de feintes pleurs témoigne d'endurer
L'ardeur que dans mon âme elle connaît éprise.

Le plus accort amant, lorsqu'elle se déguise,
De ses trompeurs...

Hélas ! la chimère s'envole
Et l'espoir ne m'est plus permis ;
Mais je défends qu'on me console.

Ne me plaignez pas, mes amis.
J'aime ma peine intérieure
Et l'accepte d'un coeur soumis.

Ma part est encor la meilleure,
Puisque mon amour m'est...