• Hâtez-vous, vieillard, il est l'heure,
    Le soleil baisse à l'horizon,
    Pour regagner votre demeure,
    Suivez ce sentier de gazon.
    Mais vos yeux affaiblis par l'âge,
    En trouveront-ils le chemin ? (bis.)
    Je vais vous conduire au village,
    Vieillard, donnez-moi votre main. (bis.)

    J'aperçois au loin la fontaine
    Qui nous rafraîchit en été,
    ...

  •  
    Atque equidem, extremo ni jam sub fine laborum
    Vela traham, et terris festinem advertere proram, etc.
    (Géorgiques, liv. IV.)

    Si mon vaisseau déjà, prêt à toucher les bords,
    Vers le but désiré ne tournait ses efforts,
    Poète des jardins, je chanterais peut-être
    La culture des fleurs et la rose champêtre.
    Je décrirais l’acanthe...

  • Prêt, dès l’aube, à déloger,
    Je rentre avec la nuit noire.
    J’ai dans mon puits de quoi boire,
    Dans mon champ de quoi manger…

    À l’empereur suis-je pas étranger !…

    (Auteur chinois inconnu.)

  • « De grâce, apprenez-moi comment l'on fait fortune,
    Demandait à son père un jeune ambitieux.
    - Il est, dit le vieillard, un chemin glorieux :
    C'est de se rendre utile à la cause commune,
    De prodiguer ses jours, ses veilles, ses talents,
    Au service de la patrie.
    - Oh ! trop pénible est cette vie ;
    Je veux des moyens moins brillants.
    - Il en est de...

  • Un Vieillard sur son Ane aperçut en passant
    Un Pré plein d'herbe et fleurissant.
    Il y lâche sa bête, et le Grison se rue
    Au travers de l'herbe menue,
    Se vautrant, grattant, et frottant,
    Gambadant, chantant et broutant,
    Et faisant mainte place nette.
    L'ennemi vient sur l'entrefaite :
    Fuyons, dit alors le Vieillard.
    - Pourquoi ? répondit le paillard....

  • Toute puissance est faible, à moins que d'être unie.
    Ecoutez là-dessus l'esclave de Phrygie.
    Si j'ajoute du mien à son invention,
    C'est pour peindre nos moeurs, et non point par envie ;
    Je suis trop au-dessous de cette ambition.
    Phèdre enchérit souvent par un motif de gloire ;
    Pour moi, de tels pensers me seraient malséants.
    Mais venons à la Fable ou plutôt à...

  • Le vieillard chaque jour dans plus d'ombre s'éveille ;
    A chaque aube il est mort un peu plus que la veille.
    La vie humaine, ce noeud vil,
    Se défait lentement, rongé par l'âme ailée ;
    Le sombre oiseau lié veut prendre sa volée
    Et casse chaque jour un fil.

    Ô front blanc qu'envahit la grande nuit tombante,
    Meurs ! tour à tour ta voix, ta force...

  • (Saint-Lazare)

    Triste vieillard, depuis que pour tes cheveux blancs
    Il n'est plus de soutien de tes jours chancelants,
    Que ton fils orphelin n'est plus à son vieux père,
    Renfermé sous ton toit et fuyant la lumière,
    Un sombre ennui t'opprime et dévore ton sein.
    Sur ton siège de hêtre, ouvrage de ma main,
    Sourd à tes serviteurs, à tes amis eux-même...

  • Gordes, j'ai en horreur un vieillard vicieux
    Qui l'aveugle appétit de la jeunesse imite,
    Et jà froid par les ans de soi-même s'incite
    A vivre délicat en repos otieux.

    Mais je ne crains rien tant qu'un jeune ambitieux
    Qui pour se faire grand contrefait de l'hermite,
    Et voilant sa traïson d'un masque d'hypocrite,
    Couve sous beau semblant un coeur...