• Le charmant cadeau ! cachet et papier,
    Cire de London, canif, plumes d’oie,
    Plumes de Perry dont le bec flamboie !
    Comment, cher ami, te remercier !

    Mais en attendant je veux gribouiller
    Ce petit sonnet qu’en hâte je ploie
    Dans une enveloppe, et que je t’envoie
    Par un Azolan devenu portier !

    Comme un vrai dandy, grâce à ces richesses,
    ...

  •  

    Lorsque tu sortiras des ondes libyennes,
    Le front tout jaune encor des baisers du soleil,
    Et roulant dans ton cœur mille choses lointaines
    À raconter, le soir, près du foyer vermeil.

    Poète aux pieds légers, aux courses vagabondes,
    Nous qui restons ici, nous te demanderons
    La tente et le désert tordant ses vagues blondes,
    Et les grands aigles...

  • Merci du cachet, merci du papier,
    De la cire rouge et des plumes d’oie,
    J’ai reçu le tout avec grande joie
    Et j’irai ce soir te remercier.

    Mais, en attendant, je veux gribouiller
    Sur le bleu cream-laid ces vers que je ploie
    Dans une enveloppe, et que je t’envoie
    Par un Azolan devenu portier !

    Comme un vrai dandy, grâce à ces richesses,
    ...

  •  

    La Rochefoucauld dit, Madame,
    Qu’on ne doit pas parler de soi,
    Ni ?… ni ?… de ?… de ?… sa ?… sa ?… sa femme.
    Alors, ma conduite est infâme,
    Voyez, je ne fais que ça, moi.

    Je me moque de sa maxime.
    Comme un fœtus dans un bocal,
    J’enferme mon « moi » dans ma rime,
    Ce bon « moi » dont me fait un crime
    Le sévère Blaise Pascal.

    ...

  • Je sais que Partisan d’une austère sagesse,
    Que nourri de l’esprit d’Épicure et Lucrèce,
    Tu penses que le Sage avec tranquillité
    Laisse couler en paix cette suite d’années
    Dont nous font en naissant présent les Destinées ;
    Qu il ne doit, occupé de son oisiveté,
    S’embarrasser des soins de la Chose publique,
    Mais goûter à longs traits la molle Volupté,...

  • Je sais que, partisan d’une austère sagesse,
    Que, nourri de l’esprit d’Épicure et Lucrèce,
    Tu penses que le sage avec tranquillité
    Laisse couler en paix cette suite d’années
    Dont nous font en naissant présent les destinées ;
    Qu il ne doit, occupé de son oisiveté,
    S’embarrasser des soins de la chose publique,
    Mais goûter à longs traits la molle volupté...