•   Sous la tente — ô ma bien-aimée — ce soir je t’attends.
      Kérim ! Prends mon étendard et dresse-le en bannière
    d’allégresse au plus haut de ma tente.
      Combien de lunes se sont-elles inscrites au firmament
    depuis que je suis altéré de toi — ô ma bien-aimée —
    car le sang répandu de mes ennemis n’a pas étanché
    la soif de mon cœur.
      Le...


  • Tu as encensé mes yeux de gazelle.
      Tu as exalté la musique de ma voix
    Tu t’es enivré du printemps de mon corps.
        Puis, tu as piétiné mon cœur.


  • À mes lèvres le goût du miel :
            Son baiser.
    Dans mon âme un reflet du paradis :
            Ses yeux.
    Dans mon cœur un poignard :
            Ses serments.

  •    Quand tu marches — ô Azizé — la gazelle se juge
    pesante et l’antilope entravée.

       Quand tu souris — ô Azizé — les perles perdent
    aussitôt leur orient et les roses s’effeuillent, dépitées
    d’exhaler un parfum si grossier.

       Quand tu chantes — ô Azizé — la fauvette critique
    le merle et le rossignol se tient coi.

       Mais...

  •    Quand tu ouvres la bouche — ô Gul-i-siah —
    j’aperçois une caverne où s’alignent des perles dédaignées
    du tellal.

       Quand ton haleine m’atteint — ô Gul-i-siah — je
    porte sans délai la rose à mes narines.

       Quand tu commences un récit — ô Gul-i-siah —
    les serpents sifflent dans les airs et les scorpions s’entretuent.

    ...
  •         Un grain de sable dans Sa babouche
    Que faut-il de plus pour allumer la jalousie d’Afrassiâb ?



  • L’eau glisse et s’épand dans la vasque,
    Et c’est la chanson du printemps.

    Le rosier s’effeuille sur la vasque,
    Et c’est le carmin du printemps.

    Le soleil se joue sur la vasque,
    Et c’est le sourire du printemps.

    . . . . . . . . . . . . . . . .

    . . . . . . . . . . . . . . . .

    La lune argente l’eau de la...