Telle qu’elle est

   Quand tu marches — ô Azizé — la gazelle se juge
pesante et l’antilope entravée.

   Quand tu souris — ô Azizé — les perles perdent
aussitôt leur orient et les roses s’effeuillent, dépitées
d’exhaler un parfum si grossier.

   Quand tu chantes — ô Azizé — la fauvette critique
le merle et le rossignol se tient coi.

   Mais quand tu querelles — ô Azizé — le vézir
et le calender se chamaillent et l’humanité entière
doute de la bonté.

Collection: 
1895

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L’eau glisse et s’épand dans la vasque,
Et c’est la chanson du printemps.

Le rosier s’effeuille sur la vasque,
Et c’est le carmin du printemps.

Le soleil se joue sur la vasque,
Et c’est le sourire du printemps.

...

        Un grain de sable dans Sa babouche
Que faut-il de plus pour allumer la jalousie d’Afrassiâb ?

   Quand tu ouvres la bouche — ô Gul-i-siah —
j’aperçois une caverne où s’alignent des perles dédaignées
du tellal.

   Quand ton haleine m’atteint — ô Gul-i-siah — je
porte sans délai la rose à mes narines.

   Quand tu commences un...

   Quand tu marches — ô Azizé — la gazelle se juge
pesante et l’antilope entravée.

   Quand tu souris — ô Azizé — les perles perdent
aussitôt leur orient et les roses s’effeuillent, dépitées
d’exhaler un parfum si grossier.

   Quand tu...


À mes lèvres le goût du miel :
        Son baiser.
Dans mon âme un reflet du paradis :
        Ses yeux.
Dans mon cœur un poignard :
        Ses serments.