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    UN JEUNE HOMME

    Où courez-vous ainsi, pieuses jeunes filles,
    Qui passez deux à deux sous vos coiffes gentilles ?
    Ce tablier de soie et ce riche cordon
    Disent que vous allez toutes quatre au pardon.

    UNE JEUNE FILLE

    Laissez-nous, laissez-nous poursuivre notre route,
    Jeunes gens ! Nous allons où vous allez sans doute ;
    Et ces bouquets de...

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    Poésie, théologie, abîmes !

    Encore un lys qui s’étiole,
    Et tombe avant la fin du jour !
    Encore un cygne qui s’envole,
    Et meurt sous un bec de vautour !
    Encore un vase qui se brise,
    Tout rempli de myrrhe et d’encens !
    Encore un ruisseau qui s’épuise,
    Tari sous les pieds des passants !
     
    Fils d’un siècle...

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    Souvent l’amour se venge d’un volage,
    Je ne le fus qu’un seul jour, et sa nuit ;
    C’est encor trop : ... églé m’avoit séduit :
    Elle étoit belle, et dans la fleur de l’âge.
    D’entre ses bras échappé vers minuit,
    Dans un moment où l’ombre de ses voiles
    Enveloppoit jusqu’au feu des étoiles,
    Je revenois sans escorte et sans bruit.
    L’air qui s’...

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    Pour peu que votre image en mon âme renaisse,
    Je sens bien que c’est vous que j’aime encor le mieux.
    Vous avez désolé l’aube de ma jeunesse,
    Je veux pourtant mourir sans oublier vos yeux,

    Ni votre voix surtout, sonore et caressante,
    Qui pénétrait mon cœur entre toutes les voix,
    Et longtemps ma poitrine en restait frémissante
    Comme un luth...

  • Pardon, Amour, Pardon : ô seigneur, je te voüe
    Le reste de mes ans, ma voix et mes escris,
    Mes sanglots, mes souspirs, mes larmes et mes cris :
    Rien, rien tenir d'aucun que de toy, je n'advoüe.

    Helas ! comment de moy ma fortune se joue !
    De toy, n'a pas long temps, Amour, je me suis ris :
    J'ay failly, je le voy, je me rends, je suis pris ;
    J'ay trop...

  • Pour peu que votre image en mon âme renaisse,
    Je sens bien que c'est vous que j'aime encor le mieux.
    Vous avez désolé l'aube de ma jeunesse,
    Je veux pourtant mourir sans oublier vos yeux,

    Ni votre voix surtout, sonore et caressante,
    Qui pénétrait mon coeur entre toutes les voix,
    Et longtemps ma poitrine en restait frémissante
    Comme un luth solitaire...

  • Je me meurs, je succombe au destin qui m'accable.
    De ce dernier moment veux-tu charmer l'horreur ?
    Viens encore une fois presser ta main coupable
    Sur mon coeur.

    Quand il aura cessé de brûler et d'attendre,
    Tu ne sentiras pas de remords superflus ;
    Mais tu diras : " Ce coeur, qui pour moi fut si tendre,
    N'aime plus. "

    Vois l'amour qui s'enfuit...

  • You never heard tell of the story?

    Well, now, I can hardly believe!

    Never heard of the honour and glory

    Of Pardon, the son of Reprieve?

    But maybe you're only a Johnnie[1]

    And don't know a horse from a hoe?

    Well, well, don't get angry...