•       Vous dont le pinceau téméraire
    Représente l’hiver sous l’image vulgaire
          D’un vieillard faible et languissant,
    Peintres injurieux, redoutez la colère
          De ce dieu terrible et puissant :
          Sa vengeance est inexorable,
    Son pouvoir jusqu’aux cieux sait porter la terreur ;
    Les efforts des Titans n’ont rien de comparable
          Au...

  • De Sevigné, depuis deux jours en-çà,
    Ma Lettre tient les trois parts de sa gloire :
    Elle luy plût, et cela se passa

    ...
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    Que l’art est industrieux
    Dans les grand dessains qu’il tente
    Et qu’en decuant des yeux
    L’âme se trouve contante.

    Je connoy cette Cité
    Et j’y voy les belles marques
    De l’Illustre piété
    Du plus sainct de nos Monarques.

    Que ce pont rustique est beau!
    Que le graveur eut d’adresse!
    D’en bastir un en l’eau,
    Malgré sa...

  • Auprès de cette grotte sombre
    Où l’on respire un air si doux,
    L’onde lutte avec les cailloux,
    Et la lumière avecque l’ombre.

    Ces flots lassés de l’exercice
    Qu’ils ont fait dessus ce gravier,
    Se reposent dans ce vivier
    Où mourut autrefois Narcisse.

    C’est un des miroirs où le Faune
    Vient voir si son teint cramoisi,
    Depuis que l’amour...

  • Je sais que Partisan d’une austère sagesse,
    Que nourri de l’esprit d’Épicure et Lucrèce,
    Tu penses que le Sage avec tranquillité
    Laisse couler en paix cette suite d’années
    Dont nous font en naissant présent les Destinées ;
    Qu il ne doit, occupé de son oisiveté,
    S’embarrasser des soins de la Chose publique,
    Mais goûter à longs traits la molle Volupté,...

  • Je sais que, partisan d’une austère sagesse,
    Que, nourri de l’esprit d’Épicure et Lucrèce,
    Tu penses que le sage avec tranquillité
    Laisse couler en paix cette suite d’années
    Dont nous font en naissant présent les destinées ;
    Qu il ne doit, occupé de son oisiveté,
    S’embarrasser des soins de la chose publique,
    Mais goûter à longs traits la molle volupté...

  • Il ne se faut jamais moquer des misérables,
    Car qui peut s’assurer d’être toujours heureux ?
    Le sage Ésope dans ses fables
    Nous en donne un exemple ou deux ;
    ...

  • La foule de Paris à présent m’importune,
    Les Ans m’ont détrompé des maneges de Cour ;
    Je vois bien que j’y suis dupe de la Fortune,
    Autant que je le fus autrefois de l’Amour.

    Je rends graces au Ciel que l’esprit de retraite
    Me presse chaque jour d’aller bientôt chercher
    Celle que mes Aïeux plus sages s’étoient faite,
    D’où mes folles Erreurs avoient...

  • Pour des Rondeaux, Chant-Royal et Balade,
    Le temps n’est plus ; avec la Vertugade
    On a perdu la veine de Clément :
    C’étoit un Maître ; il rimoit aisément ;
    Point ne donnoit à ses Vers l’estrapade.

    Il ne faut point de brillante tirade,
    De jeu de mots, ni d’équivoque fade,
    Mais un facile et simple arrangement
                            Pour des...

  • Quel sujet inconnu vous trouble et vous altère,
    D'où vous vient aujourd'hui cet air sombre et sévère,
    Et ce visage enfin plus pâle qu'un rentier
    A l'aspect d'un arrêt qui retranche un quartier ?
    Qu'est devenu ce teint dont la couleur fleurie
    Semblait d'ortolans seuls et de bisques nourrie,
    Où la joie en son lustre attirait les regards,
    Et le vin en...