• 4.

    Nicht bitt' ich Dich, mich wiederum zu lieben,
    Nur Dich zu lieben, sollst Du mir gewähren! -
    Doch was der Geist noch eben mochte nähren,
    Das seh' ich jetzt als nichtig schon zerstieben.

    Fast möcht' ich's auf's Aprilenwetter schieben,
    Wo launenhaft die Wolken Stürme gähren,
    Die dann minutenlang den...

  • Daß ich deine Schönheit liebe,
    Irrthum hat man das genannt,
    Und der zarteste der Triebe
    Ward zum Laster hingebannt;

    Irrthum! was ist Irrthum? Nennen
    Will ich euch die rechte Spur:
    Irrthum ist es, zu verkennen
    Das Begehren der Natur.

    Laster! was ist Laster? Richtet...

  • 4.

    4.
    Du wirst nicht kommen - allzu bitt'res Wort,
    Wie Tod so bitter und Vernichtungsharm!
    Denn nur an Deiner Brust, in Deinem Arm
    Ist meiner Sehnsucht stiller Ruheport.

    Wie leid' ich ohne Dich, o Du, mein Hort,
    Mein Einziger, wie krank bin ich, wie arm!
    Ich möchte fort aus diesem...

  • 4.

    4.
    Verwittert steht und kahl und morsch und grau
    Die Memnonssäule fern am Wüstenrande,
    Doch goldne Klänge schickt sie durch die Lande,
    Hebt sich der Sonnenball in's Aetherblau.

    Der Wundersäule gleicht mein Herz genau:
    Gezwängt in lärmender Erstarrung Bande
    Schweigt's stumm und todt,...

  •  
    Je disais l’an passé : voici le jour de fête,
    Charles m’attend : je veux, ceignant de fleurs ma tête,
    M’offrir avec ma fille à son premier coup d’œil ;
    Quand ce jour reviendra, ramené par l’année,
    Si je lui porte un fils, fruit de notre hyménée,
    Mon bonheur sera de l’orgueil.

    L’année a fui : voici le jour de fête !
    Est-ce une fête, hélas ! que...

  •  
    La mort est multiforme, elle change de masque
    Et d'habit plus souvent qu'une actrice fantasque ;
            Elle sait se farder,
    Et ce n'est pas toujours cette maigre carcasse,
    Qui vous montre les dents et vous fait la grimace
            Horrible à regarder.

    Ses sujets ne sont pas tous dans le cimetière,
    Ils ne dorment pas tous sur des chevets de...

  • Au retour de la guerre et tout poudreux encore,
    Le bien-aimé heurtait à la porte sonore :

    — Pan ! pan ! — L’aube a rougi,
    Et ta porte est fermée ;
    Viens ouvrir, bien-aimée,
    À ton ami.

    Entends-tu l’hirondelle ?
    N’as-tu donc pas, ma belle,
    Assez dormi ?

    Il entra ; mais l’enfant dans un froid lit de planches
    Reposait, le front ceint...

  • Parmi les noirs brisans où le flot tourbillonne,
    Le phare vers la nue élève sa colonne.
    Pilier de blocs massifs qu’unit un dur ciment,
    Il surgit solitaire, ainsi qu’un monument.
    Des vagues à ses pieds la fureur se déchaîne :
    On dirait que la mer assiège de sa haine
    Cette tour qui, montrant le péril aux vaisseaux,
    La frustre d’un butin convoité par ses...

  •  
    Si j’étais un oiseau de mer
    À l’aile d’or, au bec de fer,
    Je volerais pendant l’orage,
    France, sur ton plus haut rivage,
    Pour voir au loin le flot verdir,
    Et ton roc de Corse blanchir,
    Là-bas, comme un vaisseau de guerre
    Qui lève l’ancre et quitte terre.
    Si j’étais la feuille des bois,
    Qui tous les mille ans, une fois,
    Se fane...

  • L'enfant avait reçu deux balles dans la tête.
    Le logis était propre, humble, paisible, honnête ;
    On voyait un rameau bénit sur un portrait.
    Une vieille grand-mère était là qui pleurait.
    Nous le déshabillions en silence. Sa bouche,
    Pâle, s'ouvrait ; la mort noyait son oeil farouche ;
    Ses bras pendants semblaient demander des appuis.
    Il avait dans sa poche une...