Un frémissement fier passe à travers les bois !

Sous la tiède clarté de la nuit pacifique
Le vieux peuple debout, dont les chênes sont rois,
Enfle son âme au vent de leur âme stoïque.

Et le siècle, le jour, l’heure, l’instant, le mois,
Unissent tout à coup dans un...

Poet: Léon Dierx

Allah lui parle :

La terre, l’Océan et le ciel sont mon corps ;
Je suis tous les vivants et je suis tous les morts ;
Le soleil, ce grand cœur brûlant, est mon cœur même ;...

Poet: Jean Lahor

Bien des astres pareils aux foyers palpitants,
Peut-être les plus beaux que chaque soir allume,
Dardent un jeune éclat jusque dans notre brume,
Qui sont des soleils morts, perdus depuis longtemps.

Ceints des tourbillons nés de leurs flammes fécondes,
Ils ont si...

Poet: Léon Dierx

Viens voir sur la colline, à l’heure où le jour fuit,
Les constellations éclore dans la nuit.
La campagne s’endort silencieuse. Écoute !…
Les rumeurs des pesants chariots sur la route
Vont s’éloignant toujours ; à peine, par moment,
Du fond de quelque ferme un...

L’infini m’a prise, ami, je suis morte ;
Je lègue mon ombre à tes bras déserts…
D’autres s’en iront frapper à ta porte ;
J’ai, comme un oiseau, pris la clef des airs.

Nos âmes, toujours, ne sont pas fidèles ;
J’avais le pied rose et l’œil andaloux,
J’ignorais...

En vain Midi sur les cieux
Tend ses lumineuses toiles ;
Je cherche toujours leurs yeux
Dans les couchants pleins d’étoiles.

A la première allumée
Sur le bord de l’horizon
Je donne en pleurant ton nom,
Ma première bien-aimée !

Le regard descend...

A l’ombre des forêts je suis rasséréné.
Oui, j’aime comme un fils ces vertes solitudes.
Là, des temps primitifs que vit mon humble aîné,
Je trouve l’innocence avec ses quiétudes.

Dans les bois je reprends d’antiques habitudes,
Tout un passé renaît en mon cœur...

Madame Catherine avait certes raison
De les faire égorger ainsi. — La trahison
N’est point crime mais bien vertu, quand on l’emploie
Au service de Dieu qui l’accepte avec joie.
Car la foi n’est plus due à qui n’a plus la Foi.
— Sont-ils hommes ceux-là qui n’ont Pape...

Chargé des armes d’or d’un heiduque abattu,
Klibb descend au Dnieper, et sa jument sauvage
Dans l’eau jusqu’au poitrail boit le fougueux breuvage.
Lui se mire au kandjar que le Turc avait eu.

Une fille au beau corps étroitement vêtu,
Prise dans Andrinople et...

J’aime à vous évoquer dans une chaste pose,
Debout et les doigts joints et les yeux souriants,
Comme au temps où, rêveur injustement morose,
Je profitais si mal de mes beaux jours fuyants.

Ah ! je vous ai du moins présente en ma mémoire !
Tout, depuis le nœud bleu...