Donnez la même tombe aux deux êtres aimés :
Qu’ils soient dans l’inconnu côte à côte enfermés !
Ramenez, s’il est loin, celui que l’autre pleure.
Un seul amour demande une seule demeure ;
Et c’est une souffrance à torturer un mort,
De ne point reposer au lit où l’...
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Fraîches, d’un rose vif et pâle tour à tour, |
Le meurtrier cosaque avait pour lent supplice Sur la bière on a peint dans l’or le blanc calice ; |
Au milieu des joyaux étincelants et lourds Or ce bouquet, formé de fleurs presque fanées, |
Comme une vierge au front vermeil Dans l’azur, immense verger |
Quand l’immémoriale antiquité des jours |
Sur le grand lit drapé de rideaux de dentelle Est-il des cœurs si faux que leur sommeil nous mente ? |
Assis au revers d’un chemin,
Blanche, la lune se levait ; |
Saturne, Jupiter, Vénus, n’ont plus de prêtres. |
La vie est ainsi faite. On dit : « Le monde est grand. » |