Holde Königin der Geigen,
der die Liebe Namen lieh,
Liebe spielt dich zart und eigen,
lockt und löst aus Traum und Schweigen
süße Melodie.

Liebesgeige, alles schönen,
alles tiefsten Zaubers reich,...

Poet: Gustav Falke

L’aurore a la pâleur verdâtre d’une morte,
Elle semble une frêle et tremblante Alkestis
Qui, les pas vacillants, vient frapper à la porte
Où l’amour l’...

Les choses de l’amour ont de profonds secrets.
L’instinct primordial de l’antique Nature
Qui mêlait les flancs nus dans le fond des forêts
Trouble l’épouse encor sous sa riche ceinture ;
Et, savante en pudeur, attentive à nos...

J’aime tes belles mains longues & paresseuses,
Qui, pareilles au lis, n’ont jamais travaillé,
Mais savent le secret des musiques berceuses
Qui parlent à voix lente au cœur émerveillé. —
J’aime tes belles mains longues & paresseuses.

J’aime tes petits pieds...

O belle, dont le corps semble un vivant poëme,
Pourquoi m’ouvrir les bras, sans me dire : Je t’aime ?
Même à l’heure d’amour, contre ton sein pâmé
Tu ne me presses pas ainsi qu’un bien-aimé ;
Tu ne dis pas le mot envié des dieux même ;
Tu soupires : je meurs ; tu ne...

Comme nous revenions du Bois, un soir de mai,
Un de ces tièdes soirs où notre âme amollie
Se laisse aller au fil de la mélancolie,
Pour s’être trop mirée aux yeux de l’être aimé,

Elle s’assit, très-triste, au fond d’une causeuse ;
Et sur le velours sombre et vert,...

Deux êtres s’aimaient d’un amour
Pur et sans alliage,
Comptant bien en finir, un jour,
...

Et puis l’Ennui nous vint qui fana sous ses doigts
Notre Amour, cette fleur absurde et printanière
Éclose souviens-toi, boulevard Poissonnière,
Quand les nids commençaient à chanter sous les toits.

On s’est bien aimé...

 
Je veux que l’Amour entre comme un ami dans notre maison,
Disais-tu, bien-aimée, ce soir rouge d’automne
Où dans leur cage d’osier les tourterelles monotones
Râlaient, palpitant en soudaine pâmoison.

L’Amour entrera toujours comme un ami dans notre maison,
...

Le gazon soleilleux est plein
De campanules violettes,
Le jour las et brûlé halette
Et pend aux ailes des moulins.

La nature, comme une abeille,
Est lourde de miel et d'odeur,
Le vent se berce dans les fleurs
Et tout l'été luisant sommeille.
...