Il pleut, et le vent vient du nord. Tout coule. Le firmament crève. Un bon temps pour noyer son rêve Dans l'Océan noir de la mort !
Noyons-le. C'est un chien qui mord. Houp ! lourde pierre et corde brève ! Et nous aurons enfin la trêve, Le sommeil sans...
|
Fière, vous ne voulez jamais rien recevoir Que des fleurs, et des plus simples, des amarantes, Des lilas, des oeillets, des roses odorantes, Toutes choses qu'on peut trop aisément avoir.
Je vous offre pourtant, pour remplir mon devoir, Le cadeau que voici. Ce ne...
|
Dans le décor de la tapisserie ancienne La chatelaine est roide et son corsage est long. Un grand voile de lin pend jusqu'à son talon Du bout de son bonnet pointu de magicienne.
Aux accords d'un rebec la belle musicienne Chante son chevalier, le fier preux au...
|
Autrefois elle était fière, la belle Ida. De sa gorge de lune et de son teint de rose. Ce gongoriste fou, le marquis de Monrose, Surnommait ses cheveux les jardins d'Armida.
Mais le corbeau du temps de son bec la rida. N'importe ! Elle sourit à sou miroir morose...
|
Nous habiterons un discret boudoir, Toujours saturé d'une odeur divine, Ne laissant entrer, comme on le devine, Qu'un jour faible et doux ressemblant au soir.
Une blonde frêle en mignon peignoir Tirera des sons d'une mandoline, Et les blancs rideaux tout...
|
Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal : " Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? " - Sois charmante et tais-toi ! Mon coeur, que tout irrite, Excepté la candeur de l'antique animal,
Ne veut pas te montrer son secret infernal, Berceuse dont...
|
" Où es-tu ? ", disait-elle, errant sur le rivage Où des saules trempaient leurs feuillages tremblants ; Et des larmes d'argent coulaient dans ses doigts blancs Quand elle s'arrêtait, les mains sur son visage.
Et lui, errant aussi sur un sable sauvage Où des...
|
Quand l'avenir pour moi n'a pas une espérance, Quand pour moi le passé n'a pas un souvenir, Où puisse, dans son vol qu'elle a peine à finir, Un instant se poser mon âme en défaillance ;
Quand un jour pur jamais n'a lui sur mon enfance, Et qu'à vingt ans ont fui...
|
Des croquis de concert et de bals de barrière ; La reine Marguerite, un camaïeu pourpré ; Des naïades d'égout au sourire éploré, Noyant leur long ennui dans des pintes de bière ;
Des cabarets brodés de pampre et de lierre ; Le poète Villon, dans un cachot,...
|
Ah ! vraiment c'est triste, ah ! vraiment ça finit trop mal, Il n'est pas permis d'être à ce point infortuné. Ah ! vraiment c'est trop la mort du naïf animal Qui voit tout son sang couler sous son regard fané.
Londres fume et crie. O quelle ville de la Bible ! Le...
|
|
|