La Gueule parle : « L’or, et puis encore l’or,
Toujours l’or, et la viande, et les vins, et la viande,
Et l’or pour les vins fins et la viande, on demande
Un trou sans fond pour l’or toujours et l’or encor ! »

La Panse dit : « À moi la chute du trésor !
...

 

DANS cent lettres d’amour, Lisette et la Marquise
Ont mis, pour un jeune homme, autrefois leur aveu.
Vieillard, il les relit, un soir, les jette au feu,
Et garde seulement la plus tendre, l’exquise.

O Poète, tu crois que la gloire est conquise....

 
Je viens de loin : je viens d'un pays où l'artiste,
Lotus ou mimosa, végète lentement,
Où tout gémit et pleure, où tout est sombre et triste,
Où, pour vivre, chacun ploie ou rampe humblement,

Où le peuple abruti sommeille, fataliste,
Pauvre fœtus qu'au...

 

J’ai voulu des jardins pleins de roses fleuries,
J’ai rêvé de l’Éden aux vivantes féeries,
De lacs bleus, d’horizons aux tons de pierreries ;
Mais je ne veux plus rien ; il suffit que tu ries.

Car, roses et muguets, tes lèvres et tes dents
Plus que l’Éden...

Poet: Charles Cros

 

Dans ces cycles, si grands que l’âme s’en effraie,
L’impulsion première en mouvements voulus
S’exerce. Mais plus loin la Loi ne règne plus :
La nébuleuse est, comme au hasard, déchirée.

Le monde contingent où notre âme se fraie
Péniblement la route au...

Poet: Charles Cros

 
    Protectrice de ce qui s’efface et qui fuit,
    Souveraine des bois, des sommets et des rives,
    Toi qui prêtes un songe illusoire aux captives
    Que le malheur inné de leur race poursuit,

    Toi dont le regard froid et mystique traduit
    Le pâle...

 
Sur la colline,
Quand la splendeur
Du ciel en fleur
Au soir décline,

L'air illumine
Ce front rêveur
D'une lueur
Triste et divine.

Dans un bleu ciel,
O Gabriel !
Tel tu rayonnes ;

Telles encor
Sont les madones...

Aux vitraux diaprés des sombres basiliques,
Les flammes du couchant s’éteignent tour à tour ;
D’un âge qui n’est plus précieuses reliques,
Leurs dômes dans l’azur tracent un noir contour ;

Et la lune paraît, de ses rayons obliques
Argentant à demi l’aiguille de la...

Merci à toi, à toi merci.
TÉRÉSA.

Avant cet heureux jour, j’étais sombre et farouche,
Mon sourcil se tordait sur mon front soucieux,
Ainsi qu’une vipère en fureur, et mes yeux
Dardaient entre mes cils un regard fauve et louche.

...

Liberté de juillet ! Femme au buste divin,
Et dont le corps finit en queue !
G. DE NERVAL.

E la lor cieca vita è tanto bassa
Ch’invidiosi son d’ogn’altra sorte.
Inferno, canto III.

Avec ce siècle...