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    ― C’est le Grand-Calumet, portage des Sept-Chutes !
    Cria José. Campons ! ―

                                  En deux ou trois minutes,
    Nous étions sur la rive, et près du flot ronflant,
    Notre canot halé reposait sur le flanc.

    Le soir tombait ; au loin sur les collines chauves,
    Un beau soleil couchant versait des lueurs fauves ;
    Pas un souffle de...

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    Vous fûtes glorieux, jours de dix-huit cent douze,
    Quand nos pères, grands cœurs qui battaient sous la blouse,
    Oubliant d’immortels affronts,
    Sous les drapeaux anglais, en phalanges altières,
    La carabine au poing se ruaient aux frontières
    En chantant avec les clairons !

    Gars à la joue imberbe, hommes aux mains robustes,
    Toujours prêts à venger...

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    Elle fut magnanime, héroïque et sans tache,
    Votre légende, ô fiers enfants de Saint-Eustache !

    Quand le reste pliait ; quand, à Saint-Charle en feu,
    Sacrifiant leur vie en un suprême enjeu,
    Les hardis défenseurs de notre sainte cause,
    Martyrs du grand devoir que la patrie impose,
    Étaient morts aux lueurs de leurs foyers détruits ;
    Quand les...

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    Quelle plume il faudrait pour rendre avec des mots
    Ton héroïque histoire, ô Daulac des Ormeaux !

    Montréal, qui, superbe entre nos métropoles,
    Dresse aujourd’hui son front couronné de coupoles,
    N’était qu’une bourgade, et n’avait pas vingt ans.
    Un soir, le bruit courut parmi ses habitants
    Si souvent harassés par les hordes sauvages,
    Que,...

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    ― Une voile ! une voile !...

                                     À ce long cri de joie
    Que chaque écho sonore à l’autre écho renvoie,
    Un double cri parti de deux points divergents,
    Défi des assiégés, hourra des assiégeants,
    Clameurs à tous les cœurs par l’espoir arrachées,
    Répondit coup sur coup des murs et des tranchées.
    - Sauvés ! s’écriait-on...

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    Personne n’a connu ta tombe, ô Du Calvet !
    Quand la mort te frappa, personne à ton chevet,
    Ni sur ton front penché, ni sur ta lèvre blême,
    N’a recueilli le mot du terrible problème
    Qui planera toujours sur tes derniers instants !

    C’est à ton héroïsme, à tes efforts constants,
    C’est à ton dévoûment, le plus pur, le plus ample
    Dont ces temps...

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    C’est par un soir humide et triste de l’automne.

    Dans les plis du brouillard la plainte monotone
    Du Saint-Laurent se mêle aux murmures confus
    Des chênes et des pins dont les dômes touffus
    Couronnent les hauteurs de l’île Sainte-Hélène.
    Au loin tout est lugubre ; on sent comme une haleine
    De mort flotter partout dans l’air froid de la nuit.
    Au...

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    I

    Quand des antiques jougs l’humanité se lasse ;
    Quand il est quelque part un peuple à secourir ;
    Qui donc à l’horizon voyez-vous accourir ?
    À genoux, opprimés ! c’est la France qui passe !

    Sans espoir et sans Dieu l’enfant de la forêt
    Traîne-t-il sa misère à l’autre bout du monde,
    Qui donc va lui verser la lumière féconde ?
    Nations,...

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    Il avait vingt-trois ans, une taille athlétique,
    Un grand front qu’éclairait une âme poétique.
    Son esprit et son cœur, rarement en défaut,
    Plaisaient à tous.

    Lorsqu’il monta sur l’échafaud,
    Ses frères d’infortune et ses compagnons d’armes
    Tombèrent à genoux et fondirent en larmes.
    Lui leur fit ses adieux, souriant à demi ;
    Puis il dit au...

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    Au détour de la plaine où grandit Montréal,
    Dans un site charmant, poétique, idéal,
    Que longe le chemin de la Côte-des-Neiges,
    Où du matin au soir serpentent les cortèges
    Qui vont au rendez-vous de ceux qui ne sont plus,
    Dans la déclivité d’un immense talus,
    À l’ombre des bouleaux et des bosquets d’érables,
    Se dressent les pans noirs, décrépits...