Toujours je pleure au nom de mon enfant :
    Sans sa beauté rien n’est beau dans ma vie.
Du monde et de ses biens, c’est le seul que j’envie,
Mais je ne l’attends plus, la mort me le défend.

    Je le revois dans la fleur éphémère ;
    Elle apparaît pour...

 
Enfant sur la terre on se traîne,
Les yeux et l’âme émerveillés,
Mais, plus tard, on regarde à peine
Cette terre qu’on foule aux pieds.

Je sens déjà que je l’oublie,
Et, parfois, songeur au front las,
Je m’en repens et me rallie
Aux enfants qui...

Ô père qu'adore mon père!
Toi qu'on ne nomme qu'à genoux!
Toi, dont le nom terrible et doux
Fait courber le front de ma mère!

On dit que ce brillant soleil
N'est qu'un jouet de ta puissance;
Que sous tes pieds il se balance
Comme une lampe de vermeil....

(extrait, 4ème époque)

Enfant, j'ai quelquefois passé des jours entiers
Au jardin, dans les prés, dans quelques verts sentiers
Creusés sur les coteaux par les boeufs du village,
Tout voilés d'aubépine et de mûre sauvage,
Mon chien auprès de moi, mon livre dans la...

Enfant sur la terre on se traîne,
Les yeux et l'âme émerveillés,
Mais, plus tard, on regarde à peine
Cette terre qu'on foule aux pieds.

Je sens déjà que je l'oublie,
Et, parfois, songeur au front las,
Je m'en repens et me rallie
Aux enfants qui vivent...

C'est la triste feuille morte
Que le vent d'octobre emporte,
C'est la lune, au front du jour,
Que nulle étoile n'escorte,
Au soleil, c'est mon amour,
L'enfant plus pâle que blanche :
Beau fruit mourant sur la branche !

Mais quand la nuit est levée...

(A Mlle Emilie Bascans)

Si j'étais assez grande,
Je voudrais voir
L'effet de ma guirlande
Dans le miroir.
En montant sur la chaise,
Je l'atteindrais ;
Mais sans aide et sans aise,
Je tomberais.

La dame plus heureuse,
Sans faire un pas...

Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,
Plein de plume choisie, et blanc, et fait pour moi !
Quand on a peur du vent, des loups, de la tempête,
Cher petit oreiller, que je dors bien sur toi !

Beaucoup, beaucoup d'enfants, pauvres et nus, sans mère,
Sans...

Enfant, je m'étais dit et souvent répété :
" Jamais, jamais d'amour ; c'est assez de la gloire ;
En des siècles sans nombre étendons ma mémoire,
Et semons ici-bas pour l'immortalité. "

Plus tard je me disais : " Amour et volupté,
Allez, et gloire aussi ! que m'...

Sous un berceau de fleurs, un bel enfant repose
Dans les bras maternels, - deux ivoires polis.
Vermeil, demi-penché, l'on dirait d'une rose
Qu'un souffle de printemps incline entre deux lis.

Déroulée en anneaux, sa chevelure est blonde
Comme un bouquet d'épis aux...