Oh ! redis-les encor ces paroles dorées ;
Rends-nous ces flots si purs qui s’épanchaient sur nous,
Rends-nous l’écho lointain de ces hymnes sacrées
Que le chrétien ne doit entendre qu’à genoux.

Hélas ! qui t’a si jeune enseigné ces mystères
Et toutes ces douleurs...

 
      Tenir la lumière asservie
      Lorsqu’elle voudrait s’envoler,
           Et voler
      A Dieu le secret de la vie ;

      Pour les mélanger sur des toiles
      Dérober même aux cieux vengeurs
           Leurs rougeurs
      Et le blanc...

Alfred, j’ai vu des jours où nous vivions en frères,
Servant les mêmes dieux aux autels littéraires :
Le ciel n’avait formé qu’une âme pour deux corps ;
Beaux jours d’épanchement, d’amour et d’harmonie,
Où ma voix à la tienne incessamment unie
...

Non, mon cher, Dieu merci ! pour trois mots de critique
Je ne me suis pas fait poète satirique ;
Mon silence n’est pas, quoiqu’on puisse en douter,
Une prétention de me faire écouter.
Je puis bien, je le crois, sans crainte et sans envie,
Lorsque je vois tomber la...

 
      Que de fois sous les tilleuls,
           Tous deux seuls
      Avec ma maîtresse blonde,
      Ton livre m’a fait songer,
            Étranger
      A tout le reste du monde !

      Je m’alanguissais, à voir
           Son œil noir,...

 
      Grâce aux Dalilas,
      Nos rimeurs sont las
           De gloire,
      Et, comme un hochet,
      Ont jeté l’archet
           D’ivoire !

      Au rhythme ailé d’or
      Il fallait encor
           Un maître
      Fou de...

 
Ami, la passion du Verbe et de ses lois
Nous obsède tous deux. Toi, d’une oreille austère,
Tu scrutes savamment le son dépositaire
Du génie et du cœur des hommes d’autrefois ;

Tu sais sur quel passage appuie ou court la voix,
Sous quelle fixe règle un mot...

Poète, il est fini l'âpre temps des épreuves.
Quitte nos solitudes veuves,
Et dors, libre et pensif, bercé par tes grands fleuves !

Au milieu des brumes d'Arvor
Repose ! Ta chanson va retentir encor
Sur la lande où sont les fleurs d'or.

Heureux qui resta pur...

 

Auguste, mon très bon, qui toujours as fléchi
         Pour les yeux en amande,
Sais-tu qu’hier matin j’ai beaucoup réfléchi
         Et que je me demande

Pourquoi décidément ce monde où nous rions
         A tant de choses sombres,
Et pourquoi Dieu...

 
Le génie est un aigle et ton vol nous l’atteste !
(Lamartine)

À voir Barthélemy ainsi courbé sur son œuvre, J’ai souvent
éprouvé pour lui des vertiges et des saisissements. Il me
faisait l’effet d...