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        Dans l’air la merveilleuse odeur de violettes,
        Nos doigts entrelacés et nos lèvres muettes.

        Les rosiers roux ont la couleur de tes cheveux
        Et nos cœurs sont pareils… Je veux ce que tu veux.

        Tout le jardin autour de nous, ma bien-aimée,
        Et la brise embaumant ta face parfumée.

        Nulle n’a la splendeur de tes cheveux...

  • Une habitude longue et douce lui faisait
    Aimer pendant l’hiver les violettes blanches ;
    A l’agrafe du châle un peu court sur les hanches
    Son doigt fin, sentant bon comme elles, les posait.

    Un jour que le soleil piquant et clair grisait
    Les moineaux francs criant par terre et dans les branches,
    Elle me proposa d’aller tous les dimanches
    Cueillir avec l...

  • Elles sont le souvenir clair
    De Celle qui mourut hier
    Et qui dort entre quatre planches,
    Les violettes blanches.

    Car elle les aimait jadis,
    Et moi, je...

  • DES violettes sont, d’une nature exquise,
    Dont la teinte est plus pâle et plus vague l’odeur ;
    Il leur faut le soleil et non l’ombre indécise,
    L’essence en est plutôt l’amour que la pudeur.

    Dans la serre, à l’automne, on met ces violettes ;
    Car, dès qu’il vient du froid, cela les fait mourir ;
    Moins vivaces pourtant, elles sont plus complètes
    Que...

  • L’air pleure le printemps fervent.
    Les arbres souffrent dans le vent,
    Sans opulence et sans couronne…
    Ah ! les violettes d’automne !

    Tu viens, toi que je n’aime plus,
    Portant les regrets superflus,
    Et plus pâle qu’une madone…
    ...

  • Vous voilà de retour, petites violettes !
    Épanouissez-vous, levez vos humbles têtes ;
    L’aurore impériale à nos cieux vient briller.
    Souvenirs embaumés, qu’on aime et qu’on respire,
    Vous parfumiez jadis les jardins de l’Empire,
    Fleurissant pour César, à côté du laurier.
                                         
    Vous qui preniez le monde au bout des...

  • Sous les villosités violettes des tartres
    Les blancs Olympiens ont pris des tons caducs.
    Et, des arbres sans sève, et des plantes sans sucs
    L'automne qui descend les vêt comme de martres.

    L'ombre et la vétusté les rouillent de leurs dartres,
    Ces dieux à qui les rois voulaient des airs de ducs ;
    Et le soleil mourant qui fuse sur les stucs
    Y verse...