• Au moulin du bois froid où coule de l’eau claire,
           près des rochers, il y a de la fougère.

    Tout près du bois bleu, une jeune fille blonde
           lavait le linge et l’eau coulait à l’ombre.

    Et elle avait retroussé sa robe assez haut :
           on voyait ses jambes blanches dans l’eau.

    Et les chemins étaient frais, étroits, mauvais, noirs,...

  • NOTRE-DAME AU MANTEAU FROID

    Chaque vesprée, à l’heure

    Où l’Angélus, dans la tour, pleure,
    On regardait venir de loin,
    Un lumignon dorant son poing,
    Le petit homme

    Au teint de...

  • Ô ! j’ai froid d’un froid de glace
    Ô ! je brûle à toute place !

    Mes os vont se cariant,
    Des blessures vont criant ;

    Mes ennemis pleins de joie
    Ont fait de moi quelle proie !
     
    Mon cœur, ma tête et mes reins
    Souffrent de maux souverains.

    Tout me fuit, adieu ma gloire !
    Est-ce donc le Purgatoire ?

    Ou si c’est l’enfer ce lieu...

  •  
    On dit que le dédain froid et silencieux
           Devint une ardente colère,
    Lorsque le Moniteur vous eut mis sous les yeux
           Le sot fatras du sot Barère ;
    Qu'au phœbus convulsif de l'ignare pédant,
           De honte et de terreur troublées,
    Votre front se souvint de ce Thrace impudent,
           Qui vous eut toutes violées.
    On dit...


  • ...

  • Le vent froid de la nuit siffle à travers les branches,
    Et casse par moments les rameaux desséchés ;
    La neige, sur la plaine où les morts sont couchés,
    Gomme un suaire, étend au loin ses nappes blanches.

    En ligne noire, au bord de l’étroit horizon,
    Un long vol de corbeaux passe en rasant la terre,
    Et quelques chiens creusant un tertre solitaire,
    ...

  • Je l'ai rêvé ? c'eût été beau
    De s'appeler ta bien-aimée ;
    D'entrer sous ton aile enflammée,
    Où l'on monte par le tombeau :
    Il résume une vie entière,
    Ce rêve lu dans un regard :
    Je sais pourtant que ta paupière
    En troubla mes jours par hasard.

    Non, tu ne cherchais pas mes yeux
    Quand tu leur appris la tendresse ;
    Ton coeur s'essayait sans...

  • Le vent froid de la nuit souffle à travers les branches
    Et casse par moments les rameaux desséchés ;
    La neige, sur la plaine où les morts sont couchés,
    Comme un suaire étend au loin ses nappes blanches.

    En ligne noire, au bord de l'étroit horizon,
    Un long vol de corbeaux passe en rasant la terre,
    Et quelques chiens, creusant un tertre solitaire,
    ...

  • L'hiver blanchit le dur chemin
    Tes jours aux méchants sont en proie.
    La bise mord ta douce main ;
    La haine souffle sur ta joie.

    La neige emplit le noir sillon.
    La lumière est diminuée...
    Ferme ta porte à l'aquilon !
    Ferme ta vitre à la nuée !

    Et puis laisse ton coeur ouvert !
    Le coeur, c'est la sainte fenêtre.
    Le soleil de brume...