Depuis que Jésus-Christ établit sur la pierre
L’Édifice éternel, le Siège de Saint Pierre ;
Depuis le règne illustre, où le grand Constantin
De l’Eglise naissante affermit le destin :
Oh ! que n’a pas souffert le Pontife de Rome
De chaque Roi fidèle et chaque Saint Royaume ?
Je t’ai suivi naguère, ô Père inconsolé,
Par tes propres...
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O chaste pauvreté, sainte béatitude,
Diamant du désert, fleur de la solitude ;
O mystique trésor que le Christ a béni,
Que Marie et Joseph ont aimé comme lui ;
Perle de l’Evangile, appui des monastères,
Aiguillon du génie et des vertus austères ;
Toi, qui nous affranchis, en nous rendant plus forts
Que l’avare à genoux sur d’infâmes trésors ;... -
Un disciple de Boon, ermite centenaire,
Vivait indépendant, près d’un lac solitaire :
Des modernes progrès il ignorait l’essor ;
Nul steam-boat, nul rail-way, nul télégraphe encor
N’avait, en ébranlant sa hutte inaccessible,
D’une étrange frayeur ému son cœur paisible !
Il ignorait, — depuis le sage Washington, —
... -
Quand le doux Fénélon, le Cygne de Cambrai,
Sublime prosateur par Homère inspiré,
Donna son Télémaque à l’Europe ravie,
L’envieuse malice empoisonna sa vie !....
Si, dans son zèle amer, inspiré du Démon,
Quelque homme inique, en qui revit Laubardemont ;
Si quelque Inquisiteur flairait une hérésie
Dans le miel que contient ma fleur de poésie... -
Vierge, pleine de grâce, entre toutes bénie,
Egide de la foi, bouclier du génie ;
Toi par qui sur la terre arrivent tous les dons,
L’intarissable flot des célestes pardons ;
Vierge, type idéal de la femme angélique,
Objet immaculé d’un culte hyperdulique,
Lys royal qu’on vit naître à l’ombre du saint-lieu,
Marie, Eve sauveur, fille et mère de... -
Chanter, c’est servir Dieu ; c’est animer son frère
Dans l’exil et la lutte. — Adorer, contempler,
C’est faire ce que font les élus dans la sphère,
Où notre âme affranchie un jour doit s’envoler.Le repos est fertile à qui dort dans le temple,
A qui médite en paix sous l’aile du Seigneur ;
Le repos est fertile à qui veille et contemple,
Dans l... -
O Rome, dont le nom veut dire, amour et force,
Se séparer de toi, c’est un fatal divorce !
En vain, sans toi, voudrait marcher le genre humain :
L’enfant qui veut marcher a besoin d’une main !
Seule, tu tiens les Clés du ciel et de la terre,
Les Clés par Jésus-Christ remises à Saint Pierre.
O Rome, Cité sainte, arche de vérité... -
Gardienne des Beaux-Arts et de la Vérité,
Métropole divine, éternelle Cité,
O Rome, vainement, contre tes Saints Pontifes,
Ont lutté tant de rois, aux titres apocryphes ! —
De mon sauvage abri, qu’eût envié Bruno,
O Pontife martyr, ferme Pio Nono,
Je vois, sur les grands flots, ta nacelle agitée,
Que menace en ces jours la Politique athée :... -
« Par son éclat mystique et sa douce puissance,
La poésie est sœur de la sainte éloquence ;
L’une et l’autre, unissant la lumière à l’ardeur,
En éclairant l’esprit, électrisent le cœur !
O frère, que de fois, sous ton souffle oratoire,
Poète, j’ai senti tressaillir l’auditoire ;
Et saisi de terreur, ou d’amour attendri,
Dans mon émotion prêt à... -
Pio NONO, Saint-Père, au cœur ferme et clément,
Par l’Eglise et l’exil consacré doublement ;
Salut, Pio NONO, Pontife et Roi de Rome :
Toi, tu sauras comprendre un céleste idiome !
Sur ton front sillonné de l’éclair du malheur,
La tiare et l’épine ont mêlé leur splendeur ;
Ton beau règne est marqué de la croix glorieuse,
Signe d’élection,...