Quand le premier sculpteur eut achevé la Lyre
Et caché dans son sein les chants harmonieux ;
Ouvrier sans défaut, lorsqu'il eut fait sourire
Parmi ses ornements les figures des Dieux,
 Et qu'il eut couronné l'instrument de martyre
Avec le vert rameau d'un...

Adieu, bras de neige, adieu, front de rose !
Adieu, lèvre hier déclose !

Amédine, hélas ! notre cher trésor !
Blanche, douce, enfant encor !

Elle était rieuse, elle était vermeille,
Plus légère que l'abeille !

Ses cheveux tombaient en flots triomphants,...

 
Oh ! l’amour ! dit-elle, ― et sa voix tremblait
et son œil rayonnait, ― c’est être deux et n’être
qu’un. Un homme et une femme qui se fondent en un
ange, c’est le ciel.
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, liv.II, chap.VII.

L’ange aimé qu...

 
Est-ce toy, chère Élise ?
Racine, Esther.

I

C’est là qu’elle priait. Là, sur ces blanches dalles
Où je foule à mes pieds des tombes féodales.
Vaguement enivré de la pompe des soirs,
D’orgues, de chants divins, d’étoffes, d’...

Au milieu d'un monceau de roches accroupies
Sur le chemin qui va de Leuctres à Thespies,
Un antre affreux s'ouvrait, sinistre, horrible à voir.
Des buissons monstrueux tombaient de son flanc noir
Hérissés et touffus comme une chevelure,
Et dans la pierre en feu, qu'...

 
 C'est bien fait, ô ma sœur,
       Et je succombe,
 Mais avec la douceur
       D'une colombe.

 En noyant ma raison
       Dans mon extase,
 J'ai béni le poison
       Et le beau vase.

 Même, j'ai traversé
       Sans épouvante...

 
Lorsque Mai rougissant rassérène les coeurs
Et que sourit à tous la terre fécondée,
Quand sur les verts gazons Chloris mène des choeurs,
Il fleurit dans le parc un arbre de Judée.

C'est un arbre tout rose, et sans feuilles d'abord,
Un tout harmonieux que...

Oh ! que me voulez-vous, lueurs vertigineuses ?
Divin silence, attrait du néant, laisse-moi !
Ainsi la mer, songeant par les nuits lumineuses,
Me faisait tressaillir de tendresse et d'effroi.

Ces yeux où les chansons des sirènes soupirent,
Océans éperdus, gouffres...

Toi qui jusques au ciel montes, colosse droit,
Et qui poses tes pieds dans le roc dur et froid,
Ô symbole ! géant ! bel arbre aux feuilles lisses !
Laurier, ma lâche envie et mes saintes délices !
Fantôme que Pindare ému reconnaîtrait !
Compagnon de la Lyre idéale...

 

Par le ciel, cette enfant est belle ;
de ma vie je n’ai rien vu de pareil…
Gœthe, Faust.

C’était la fin d’un bal ; nous étions presque à l’heure
Où sous la volupté l’archet frissonne et pleure,
Où sous les gants flétris les...