Les tableaux, d’un éclat soudain,
S’animaient à la voix de Berthe :
Quand l’oiseau fredonne au jardin,
L’air est plus pur, l’herbe est plus verte ;
Plus fraîche est la senteur des bois,
Plus vive est la couleur des roses ;
Et l'on croit entendre une...
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I
Le chêne aux flancs noueux dans l'herbe est couché mort ;
Mais du vieux bûcheron c'est le dernier effort ;
Il pose sa cognée et s'accoude au long manche ;
Il se courbe, en soufflant, le pied sur une branche ;
Son morceau de pain noir est gagné pour demain...
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I
Celui qui vint sauver l’Esprit du joug des sens
Et rendre le plus humble égal aux plus puissants,
Montrant que sans l’amour il n’est pas de justice
Et que chacun à tous se doit en sacrifice,
Jésus, de nos péchés portant pour nous le poids, ...
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Je suis, je suis le cri de joie
Qui sort des prés à leur réveil ;
Et c'est moi que la terre envoie
Offrir le salut au soleil.
Je pars des chaumes blancs de brume,
A mes pieds flotte un fil d'argent,
La rosée emperle ma plume,
Et je la sème en...
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L'air pèse et brûle ; il n'est dans l'herbe et les épis
Bruit d'ailes ni murmures ;
Même les froids lézards se cachent assoupis
Au fond des gerbes mûres.
La feuille au loin se tait dans l'immobilité,
Pas un oiseau ne vole ;
La terre a vu tarir dans...
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I
Le règne est arrivé de leur sagesse impie ;
Ils ont touché le sol de leur chère utopie.
Pour fonder à leur gré la cité de la chair,
Le Seigneur leur livra la mer, la terre et l’air.
Libres du joug des mœurs, libres des lois divines,
Seuls maîtres,...
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I
Fils de la femme, ô Christ, vous aviez entre tous
La face la plus belle et le cœur le plus doux !
Sans qu’une voix d’en haut vous rendît témoignage,
O Seigneur ! j’aurais cru devant votre visage,
Même au sépulcre, et pâle, et sans l’éclair sacré
Que...
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Quand je pouvais encor vous voir et vous entendre,
Quand, parmi vos travaux, ma Mère, et vos douleurs,
Mon cœur de fils pouvait à vos pieds se répandre,
Et faire éclore en vous de la joie ou des pleurs ;
Avant l’heure où, brisant le bonheur domestique,
Dieu...
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LE CHEVALIER, UN ERMITE.
L’ERMITE.
Par tous les noirs esprits cette route est hantée ;
Évite, ô chevalier, la forêt enchantée,
Fuis les sentiers couverts, fuis l’ombre de ces monts
Où, sous des traits charmants, rôdent d’affreux...
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Après vos sœurs et votre mère,
Enfant au cœur tendre et soumis,
Que la nature vous soit chère :
Les champs sont vos meilleurs amis.
L’air des champs donne avec largesse
Comme un autre lait maternel ;
Il fait croître en âge, en sagesse,
L’enfant...
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