[150] Cephalus und Aurore.

Cantate aus dem Russeau.

Die Lüfte deckte noch der dunkle Flor der Nacht,
Die Welt...

 
Les bras nus, le teint frais, et la lèvre vermeille,
Dans son berceau d’azur l’Aurore encor sommeille ;
Le jeune Crépuscule, espiègle et triomphant.
Ainsi qu’un frère aîné près d’une sœur enfant.
Sur la pointe des pieds, et le doigt sur la bouche,
Furtif, s’...

 

La nuit pâle s’enfuit ; l’étoile d’or s’éteint.
Dans les joncs somnolents s’éveillent des bruits vagues.
La mer blanchissante a des frou-frous de satin
Sur les galets polis et clairs comme des bagues.

Dans l’anse tout s’anime, hommes, bateaux et dragues.
...


...

La confusion morose
Qui me servait de sommeil,
Se dissipe dès la rose
Apparence du soleil.
Dans mon âme je m’avance,
Tout ailé de confiance :
C’est la première oraison !
À peine sorti des sables,
Je fais des pas admirables
...

Poet: Paul Valéry

 

Où vas-tu, souffle d’aurore,
Vent de miel qui vient d’éclore,
Fraîche haleine d’un beau jour !…
Où vas-tu, brise inconstante,
Quand la feuille palpitante
Semble frissonner d’amour ?
Est-ce au fond de la vallée,
Dans la cime échevelée
D’un...

 
La nuit d’hiver étend son aile diaphane
Sur l’immobilité morne de la savane
Qui regarde monter, dans le recueillement,
La lune, à l’horizon, comme un saint-sacrement.
L’azur du ciel est vif, et chaque étoile blonde
Brille à travers les fûts de la forêt...

 

                        … quand à mon sanglot : et que
                        les vents orageux l’emporte
                        pour les souffrances !
                        Psappha

        Je te méprise enfin, souffrance...

Si l’Aurore, toujours, de ses perles arrose
Cannes, gérofliers et maïs onduleux ;
Si le vent de la mer, qui monte aux pitons bleus,
Fait les bambous...

Toute Aurore même gourde
A crisper un poing obscur
Contre des clairons d’azur
Embouchés par cette sourde

A le pâtre avec la gourde
Jointe au bâton frappant dur
Le long de son pas futur
Tant que la source ample sourde

Par avance ainsi tu vis...