• Je vois bien, ma Dordogne encore humble tu vas :
    De te montrer Gasconne en France, tu as honte.
    Si du ruisseau de Sorgue, on fait ores grand conte,
    Si a-t-il bien été quelquefois aussi bas.

    Vois-tu le petit Loir comme il hâte le pas ?
    Comme déjà parmi les plus grands il se compte ?
    Comme il marche hautain d’une course plus prompte
    ...

  • J’étais près d’encourir pour jamais quelque blâme.
    De colère échauffé mon courage brûlait,
    Ma folle voix au gré de ma fureur branlait,
    Je dépitais les dieux, et encore ma dame.

    Lorsqu’elle de loin jette un brevet dans ma flamme
    Je le sentis soudain comme il me rhabillait,
    Qu’aussitôt devant lui ma fureur s’en allait,
    Qu’il me...

  • Je tremblais devant elle, et attendais, transi,
    Pour venger mon forfait quelque juste sentence,
    À moi-même con(sci)ent du poids de mon offense,
    Lorsqu’elle me dit, va, je te prends à merci.

    Que mon los désormais partout soit éclairci :
    Employe là tes ans : et sans plus mes-huy pense
    D’enrichir de mon nom par tes vers notre France,
    ...

  • Si ma raison en moi s’est pu remettre,
    Si recouvrer asteure je me puis,
    Si j’ai du sens, si plus homme je suis,
    Je t’en mercie, ô bienheureuse lettre.

    Qui m’eût (hélas) qui m’eût su reconnaître
    Lorsqu’enragé vaincu de mes ennuis,
    En blasphémant ma dame je poursuis ?
    De loin, honteux, je te vis lors paraître

    Ô saint papier,...

  • Quoi ? qu’est-ce ? ô vents, ô nues, ô l’orage !
    À point nommé, quand d’elle m’approchant
    Les bois, les monts, les baisses vois tranchant
    Sur moi d’aguet vous poussez votre rage.

    Ores mon cœur s’embrase davantage.
    Allez, allez faire peur au marchand,
    Qui dans la mer les trésors va cherchant :
    Ce n’est ainsi, qu’on m’abat le courage...


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  • Obscur et froncé comme un œillet violet
    Il respire, humblement tapi parmi la mousse
    Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
    Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.

    Des filaments pareils à des larmes de lait
    Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
    À travers de petits caillots de marne rousse
    Pour s’aller perdre où la pente les...