Quand vous considérez en cette claire glace
De vos perfections les belles raretés,
Non, vous n'y voyez point cette parfaite grâce
Que tout oeil reconnaît aux traits de vos beautés.

De quoi vous peut servir de savoir être belle ?
C'est cela que sans plus...

Quand vous voyez, que l’estincelle
De chaste Amour soubz mon esselle
Vient tous les jours a s’allumer,
Ne me debvez vous bien aymer ?

Quand vous me voyez tousjours celle,
Qui pour vous souffre, & son mal cele,
Me laissant par luy consumer,
Ne me...

Qu’autres que vous soient désirées,
Qu’autres que vous soient adorées,
Cela se peut facilement ;
Mais qu’il soit des beautés pareilles
À vous, merveille des merveilles,
Cela ne se peut nullement.

Que chacun sous telle puissance
Captive son obéissance,...

Qu’avec une valeur à nulle autre seconde,
Et qui seule est fatale à notre guérison,
Votre courage mûr en sa verte saison
Nous ait acquis la paix sur la terre et sur l’onde :

Que l’hydre de la France en révoltes féconde,
Par vous soit du tout morte, ou n’ait plus...

Que d’auoir mal pour chose si louable,
Comme a chascun son grand contentement,
Tout bon esprit (tant soit peu raisonnable)
Le pourra croire, & par bon iugement.

Mais si voulez congnoistre clerement,
Lequel des deux à sur plaisir puissance,
Fauldra...

Quoi donc ! ma lâcheté sera si criminelle ;
Et les vœux que j’ai faits pourront si peu sur moi,
Que je quitte ma dame, et démente la foi
Dont je lui promettais une amour éternelle ?

Que ferons-nous, mon cœur ? Avec quelle science
Vaincrons-nous les malheurs qui...

Donc un nouveau labeur à tes armes s’apprête :
Prends ta foudre, Louis, et va comme un lion
Donner le dernier coup à la dernière tête
        De la rébellion.

Fais choir en sacrifice au démon de la France
Les fronts trop élevés de ces âmes d’enfer ;
Et n’...

Quelle puissance Amytié puisse avoir,
Quand la vertu y est au vif empraincte,
Tu le pourras clerement icy veoir,
Appercevant une affection saincte
De chaste amour si haultement attaincte
En foy loyalle, & si bien poursuyvie,
Quelle peult cy, sans aucune...

Sçais tu pourquoy de te veoir i’euz enuie :
C’est pour ayder a l’ouurier qui cessa
Lors, qu’assembla en me donnant la vie,
Les differentz, ou apres me laissa.

Car m’esbauchant Nature s’efforça
D’entendre, & veoir pour nouuelle ordonnance
Ton hault...

Sçais tu que cest de vivre ? autant comme passer
Un chemin tortueus, ore le pié te casse,
Le genou s’afoiblist, le mouvement se lasse
Et la soif vient le teint de ta levre effacer ;
 
Tantost il t’y convient un tien ami laisser,
Tantost enterrer l’autre, ore...