Mortel pense quel est dessous la couverture
D’un charnier mortuaire un cors mangé de vers,
Descharné, desnervé, où les os descouvers,
Depoulpez, desnouez, delaissent leur jointure :
Icy l’une des mains tombe de pourriture,
Les yeux d'autre costé destournez à l’...
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N’est-ce pas la raison que le proffit redonde
Au lieu duquel il sort ? & que dedans la mer
Les fleuves ondoyans se viennent renfermer,
Puisque de la mer mesme ils derivent leur onde ?
Ce n’est donc point à tort que la terre profonde
Doit un jour repeter,...
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La nuict estoit pour moy si tresobscure,
Que Terre, & Ciel elle m’obscurissoit,
Tant, qu’à Midy de discerner figure
N’avois pouvoir, qui fort me marrissoit :
Mais quand je vis que l’aulbe apparoissoit
En couleurs mille & diuerse, & seraine,
Je me...
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Objet divin des âmes et des yeux,
Reine, le chef-d’œuvre des cieux,
Quels doctes vers me feront avouer
Digne de te louer ?
Les monts fameux des vierges que je sers
Ont-ils des fleurs en leurs déserts,
Qui, s’efforçant d’embellir ta couleur,...
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Onc Perle nette en vif, & petit monde
Son per n’eut tant en sçavoir, & faconde,
Que ceste n’ayt amoindry, qui gist cy :
De qui l’esprit par Mort non obscurcy
Demonstra bien, durant sa maladie
Quelz sainctz propos, sçavoirs, & melodie
Elle avoit...
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Par ce dizain clerement ie m’accuse
De ne sçauoir tes vertus honnorer,
Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse :
Mais qui pourroit par escript decorer
Ce, qui de soy se peult faire adorer ?
Ie ne dy pas, si i’auois ton pouuoir,
Qu’a m'acquicter ne feisse...
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N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ;
Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
Que toujours quelque vent empêche de calmer.
Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre :
C'est Dieu qui nous fait vivre,
C'est Dieu qu'il faut...
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Les funestes complots des âmes forcenées
Qui pensaient triompher de mes jeunes années
Ont d’un commun assaut mon repos offensé.
Leur rage a mis au jour ce qu’elle avait de pire :
Certes, je le puis dire ;
Mais je puis dire aussi qu’ils n’ont rien avancé....
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Ô Sagesse éternelle, à qui cet univers
Doit le nombre infini des miracles divers
Qu’on voit également sur la terre et sur l’onde !
Mon Dieu, mon Créateur,
Que ta magnificence étonne tout le monde !
Et que le ciel est bas au prix de ta hauteur !
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Je ne veulx point icy du maistre d’Alexandre
Touchant l’art poëtiq’ les preceptes t’apprendre :
Tu n’apprendras de moy comment joüer il fault
Les miseres des Roys dessus un eschafault :
Je ne t’enseigne l’art de l’humble comoedie,
Ny du Mëonien la Muse plus hardie...
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