Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.
Quatre vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l’école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d’une croix.
C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime.
L’ignorance est...

Poet: Victor Hugo

J’ai naguère habité le meilleur des châteaux
Dans le plus fin pays d’eau vive et de coteaux :
Quatre tours s’élevaient sur le front d’autant d’ailes,
Et j’ai longtemps, longtemps habité l’une d’elles.
Le mur, étant de brique extérieurement,
Luisait rouge au soleil...

 
L'heureux n'est pas le vrai, le droit n'est pas le nombre ;
Un vaincu toujours triste, un vainqueur toujours sombre,
Le sort n'a-t-il donc pas d'autre oscillation ?
Toujours la même roue et le même Ixion !
Qui que vous soyez, Dieu vers qui tout me ramène,
Si...

Poet: Victor Hugo

 
Notre barque, depuis trois jours,
Croise et lutte devant ces côtes ;
Les vagues roulantes et hautes
Sur les rocs nous poussent toujours.

Dans l'ennui de la traversée,
Alors chacun des voyageurs
Se livre aux souvenirs rongeurs
Que chacun porte en...

 
A toi, riant Létâ, mes amours sont restés,
Mais je vais voir le monde en ses variétés.
La Sagesse m'a dit, cette muse que j'aime :
« Barde, n'excluez rien du monde et de vous-même !
Il est sage, celui qui, dans de saints transports,
Fait vibrer chaque idée...

Cathédrale monstre ! Bâtie
Contre le droit et le devoir !
Plan incliné. La sacristie,
Glissante, devient l’abattoir.

Ici les cierges, là les torches.
Dans ce temple, à deux fins construit,
On juxtapose les deux porches
De la lumière et de la nuit.

...
Poet: Victor Hugo

XVIII

ÉCRIT SUR LA VITRE D’UNE FENÊTRE FLAMANDE

J’aime le carillon dans tes cités antiques,
Ô vieux pays gardien de tes mœurs domestiques,...

Poet: Victor Hugo

XXXVIII

ÉCRIT SUR LE TOMBEAU D’UN PETIT ENFANT AU BORD DE LA MER

Vieux lierre, frais gazon...

Poet: Victor Hugo

Je t'ai écrit au clair de lune
Sur la petite table ovale,
D'une écriture toute pâle,
Mots tremblés, à peine irisés
Et qui dessinent des baisers.
Car je veux pour toi des baisers
Muets comme l'ombre et légers
Et qu'il y ait le clair de lune
Et le...

... Le mal qui m'a saisi resserre son étreinte.
La nuit vient. Je me sens seul et triste à mourir.
Personne auprès de moi pour adoucir ma crainte,
Pour essuyer mon front et m'aider à mourir. [...]

Poet: Ernest Bussy