Écrit en exil

 
L'heureux n'est pas le vrai, le droit n'est pas le nombre ;
Un vaincu toujours triste, un vainqueur toujours sombre,
Le sort n'a-t-il donc pas d'autre oscillation ?
Toujours la même roue et le même Ixion !
Qui que vous soyez, Dieu vers qui tout me ramène,
Si le faible souffrait en vain, si l'âme humaine
N'était qu'un grain de cendre aux ouragans jeté,
Je serais mécontent de votre immensité ;
Il faut, dans l'univers, fatal et pourtant libre,
Aux âmes l'équité comme aux cieux l'équilibre ;
J'ai besoin de sentir de la justice au fond
Du gouffre où l'ombre avec la clarté se confond ;
J'ai besoin du méchant mal à l'aise, et du crime
Retombant sur le monstre et non sur la victime ;
Un Caïn triomphant importune mes yeux ;
J'ai besoin, quand le mal est puissant et joyeux,
D'un certain grondement là-haut, et de l'entrée
Du tonnerre au-dessus de la tête d'Atrée.

Collection: 
1822

More from Poet

Mivel ajkamhoz ért színültig teli kelyhed, és sápadt homlokom kezedben nyughatott, mivel beszívtam én nem egyszer drága lelked lehelletét, e mély homályú illatot, mivel titokzatos szived nekem kitárult, s olykor megadatott beszédét hallanom, mivel ott zokogott, mivel mosolyra lágyult szemed...

A lába csupaszon, a haja szétziláltan, kákasátorban ült, térdéig meztelen; azt hittem hirtelen, hogy tündérre találtam, s szóltam: A rétre, mondd, eljönnél-e velem? Szeméből rámsütött az a parázs tekintet, amely, ha enged is, szép és győztes marad, s szóltam: A szerelem hónapja hív ma minket,...

Olyan a szerelem, mint a gyöngyszemű harmat, amelytől fénylik a szirom, amelyből felszökik, kévéjében a napnak, szivárvány-szikra, miliom. Ne, ne hajolj reá, bárhogy vonz e merész láng, ez a vízcseppbe zárt, percnyi kis fényözön - mi távolabbról: mint a gyémánt, az közelebbről: mint a könny.

Pourquoi donc s'en est-il allé, le doux amour ?
Ils viennent un moment nous faire un peu de jour,
Puis partent. Ces enfants, que nous croyons les nôtres,
Sont à quelqu'un qui n'est pas nous. Mais les deux autres,
Tu ne les vois donc pas, vieillard ? Oui, je les vois,...

Puisque nos heures sont remplies
De trouble et de calamités ;
Puisque les choses que tu lies
Se détachent de tous côtés ;

Puisque nos pères et nos mères
Sont allés où nous irons tous,
Puisque des enfants, têtes chères,
Se sont endormis avant nous ;...