Voyez dans l’île au loin ces blés jaunes, mouvants
Comme un lac d’or fondu sous la chaleur des vents ;
Chaque onde en est d’une autre avec lenteur suivie
Et la lourde moisson chante un hymne à la vie.
Ce spectacle est divin ! — Mais crois-moi cependant,
Suis la...
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La roule est lente, hélas ! de la ville à la mer N’appesantissent plus ma nasse et mon filet |
Par ma lèvre et mes doigts ardemment désirés, Debout à son miroir, de sa main si légère |
Un frémissement fier passe à travers les bois ! Sous la tiède clarté de la nuit pacifique Et le siècle, le jour, l’heure, l’instant, le mois, |
Allah lui parle : La terre, l’Océan et le ciel sont mon corps ; |
Bien des astres pareils aux foyers palpitants, Ceints des tourbillons nés de leurs flammes fécondes, |
Viens voir sur la colline, à l’heure où le jour fuit, |
L’infini m’a prise, ami, je suis morte ; Nos âmes, toujours, ne sont pas fidèles ; |
En vain Midi sur les cieux A la première allumée Le regard descend... |
A l’ombre des forêts je suis rasséréné. Dans les bois je reprends d’antiques habitudes, |