Lorsque la coquette Espérance Nous pousse le coude en passant, Puis à tire-d'aile s'élance, Et se retourne en souriant ;
Où va l'homme ? Où son coeur l'appelle. L'hirondelle suit le zéphyr, Et moins légère est l'hirondelle Que l'homme qui suit son désir....
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Ô Rhin, sais-tu pourquoi les amants insensés, Abandonnant leur âme aux tendres rêveries, Par tes bois verdoyants, par tes larges prairies S'en vont par leur folie incessamment poussés ?
Sais-tu pourquoi jamais les tristes railleries, Les exemples d'hier, ni ceux...
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Sonnet
Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses, Pour savoir, après tout, ce qu'on aime le mieux, Les bonbons, l'Océan, le jeu, l'azur des cieux, Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine...
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Dans dix ans d'ici seulement, Vous serez un peu moins cruelle. C'est long, à parler franchement. L'amour viendra probablement Donner à l'horloge un coup d'aile.
Votre beauté nous ensorcelle, Prenez-y garde cependant : On apprend plus d'une nouvelle...
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Prince, les assassins consacrent ta puissance. Ils forcent Dieu lui-même à nous montrer sa main. Par droit d'élection tu régnais sur la France; La balle et le poignard te font un droit divin. De ceux dont le hasard couronna la naissance, Nous en...
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Ainsi, mon cher, tu t'en reviens Du pays dont je me souviens Comme d'un rêve, De ces beaux lieux où l'oranger Naquit pour nous dédommager Du péché d'Ève.
Tu l'as vu, ce ciel enchanté Qui montre avec tant de clarté Le grand mystère ; Si...
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Rondeau
Dans son assiette arrondi mollement, Un pâté chaud, d'un aspect délectable, D'un peu trop loin m'attirait doucement. J'allais à lui. Votre instinct charitable Vous fit lever pour me l'offrir gaiement.
Jupin, qu'Hébé grisait au firmament,...
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On dit : " Triste comme la porte D'une prison. " Et je crois, le diable m'emporte ! Qu'on a raison.
D'abord, pour ce qui me regarde, Mon sentiment Est qu'il vaut mieux monter sa garde, Décidément.
Je suis, depuis une semaine, Dans un...
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J'ai dit à mon coeur, à mon faible coeur : N'est-ce point assez d'aimer sa maîtresse ? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse, C'est perdre en désirs le temps du bonheur ?
Il m'a répondu : Ce n'est point assez, Ce n'est point assez d'aimer sa maîtresse ; Et...
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I
Le carnaval s'en va, les roses vont éclore ; Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon. Cependant du plaisir la frileuse saison Sous ses grelots légers rit et voltige encore, Tandis que, soulevant les voiles de l'aurore, Le Printemps inquiet paraît...
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